Suite au congrès organisé au siège de la Haute Autorité de la Communication (HAC) le vendredi, 7 août dernier sous l’égide du comité de veille dans le cadre de la mise en place du bureau de l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI, une crise a éclaté.
La HAC saisie, a tout de suite cru bon de porter le sujet à l’ordre du jour de sa plénière du mercredi qui a suivi. Ainsi, pour tirer au clair cette situation, l’organe de régulation a décidé de convoquer une réunion vendredi, 14 août à son siège dont le but était de trouver une solution idoine à cette crise.
D’entrée, la présidente de la HAC, Mme Martine Condé a vivement regretté et condamné les comportements inconvenants de certains journalistes lors du congrès du 7 août dernier, avant de souligner qu’une Association de presse ne saurait être un parti politique. En rappelant que la presse doit assumer ses responsabilités en toutes circonstances, la présidente de l’autorité de régulation fera lecture de tous les documents mis à sa disposition, notamment les courriers des deux protagonistes : Messieurs Moussa Iboun Conté et Marco Ibrahima Sory Bah ; le procès-verbal du congrès de l’AGEPI ; le rapport du Comité de veille etc. Une manière d’éclairer la lanterne des uns et des autres sur ce qui est convenu d’ appeler désormais « affaire AGEPI ».
Le vice-président du Comité de veille, M. Naman Camara, invité à faire un résumé de la situation, s’est beaucoup plus focalisé sur le protocole d’entente et le bureau consensuel mis en place par le comité de veille qui, selon l’orateur auraient été reconnus par les deux candidats devant les congressistes. Des éléments de raisonnement soutenus par le président dudit comité.
Ce fut ensuite le tour des deux protagonistes de s’expliquer. D’abord avec M. Moussa Iboun Conté, où l’intervenant a ostensiblement exprimé son désaccord face à l’idée de consensus tout en illustrant sa position par des types de congrès, où il y aurait eu incontestablement des élections pour la présidence de l’Association. Quant à son challengeur, M. Marco Ibrahima Sory Bah, lui, a plutôt préféré s’en remettre à la décision de la HAC, tout en invitant l’autre partie à la retenue.
Et pour être tout à fait complet, la présidente de la HAC a invité en fin le représentant de l’Observatoire Guinéen d’Autorégulation des Médias (OGAM), à également donner son point de vue par rapport à la crise. Là, M. Grégoire ne passe pas par quatre chemins : « il faut impérativement un congrès électif pour être en harmonie avec les statuts de l’Association ».
Ainsi, la HAC après avoir suivi avec intérêt le comité de veille, les deux candidats ainsi que le représentant de l’OGAM, et suite à une concertation du collège des Commissaires décide : la suspension de la désignation des membres de l’AGEPI par consensus ; la suspension du bureau provisoire ; la dissolution du bureau issu de ladite procédure ; et de la dissolution du Comité de veille.
Ordonne en outre la relecture des statuts et règlements intérieurs de l’AGEPI, tout en y incluant des critères d’éligibilité clairs et précis conformément à la loi.
A signaler enfin que le 28 août a été retenu comme la date du prochain congrès.
Bureau de presse HAC