Les travaux du séminaire gouvernemental sur le rôle et la responsabilité du gouvernement dans la réconciliation nationale en Guinée ont été lancés, mercredi 15 juillet 2015 dans un réceptif hôtelier de la place par le premier ministre chef du gouvernement, Mohamed Saïd Fofana.
Organisé par le Haut Commissariat des Droits de l’Homme en collaboration avec la Commission provisoire de réflexion sur les conditions de mise en œuvre et de réalisation de la réconciliation nationale (CPRN) et le PNUD, sous le thème : « Processus de réconciliation en Guinée : Rôle et responsabilité du gouvernement ». L’objectif est de partager avec les participants l’exposition des enjeux du processus de réconciliation nationale afin de recueillir leurs questions et leurs premières contributions dans le cadre de la mission consacrée à la réflexion sur la réconciliation nationale.
Dans son souhait de bienvenue, l’Archevêque de Conakry, co-président de la Commission de réflexion sur les conditions de mise en œuvre et de réalisation de la réconciliation nationale (CPRN), mon seigneur Vincent Koulibaly dira que la mission de cette commission est consacrée à la recherche des voies et moyens susceptibles de favoriser la proposition des solutions les plus adaptées à un processus de justice transitionnelle dont la finalité restera la réalisation de la réconciliation nationale.
En outre, l’Archevêque de Conakry a précisé que la présence des participants à ce séminaire permet d’envisager la fin de leur mission avec confiance en ayant soin de trouver les meilleurs réponses à questions-unes de ces questions qui leurs préoccupent tous notamment, dans quel cadre doit se faire la réconciliation nationale ? ; avons-nous le cadre réglementaire pour la protection des témoins et des victimes ? ; Quelle doit être les réparations les plus adaptées dans le soulagement de ceux qui ont subi les violences ?à partir de quel moment de l’histoire de la Guinée faudra-t-il envisager le processus de justice transitionnel?
Et pour répondre à ces questions, mon seigneur Vincent a soutenu que « Nous avons privilégié un système opérationnel, fait une démarche inclusive et participative avec pour levier l’écoute au centre du processus de réconciliation nationale. Par conséquent, nous allons consulter les populations sur les mécanismes qui leur paraissent les plus appropriés pour réconcilier les Guinéens. En terme clair, il s’agit d’évaluer leurs attentes, d’établir les diagnostics et proposer les voies et moyens plus appropriés pour la réalisation de la réconciliation nationale. Ainsi, cette évaluation sera faite dans le cadre de rencontres, d’échanges et d’écoute mis en œuvre par des points focaux identifiés et mis en place sur l’ensemble du territoire national ».
De son côté, le coordinateur du bureau du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme en Guinée, Jean-Marie Louis Bouaka s’est tout d’abord posé la question de savoir, comment construire la paix si nous regardons le miroir du passé ?, comment la construire si nous ne nous demandons pas aux Guinéens ce qui crée des frustrations, des animosités ? Quelles sont les causes profondes de la violence dans ce pays qui possède pourtant depuis des temps immémoriaux des mécanismes endogènes de règlement de conflits ? »
Et à travers son institution, il a rassuré de ne ménager aucun effort dans la recherche d’une paix durable pour les Guinéens d’aujourd’hui, mais également pour les générations futures.
De son côté, le premier ministre, Mohamed Saïd Fofana a indiqué qu’il est nécessaire pour les Guinéens de se réconcilier. « La réconciliation nationale ne peut être un vain mot pour une nation comme la nôtre qui a son histoire et ses particularités. C’est au regard de cette particularité que le Président Alpha Condé a décidé de créer cette Commission de réflexion sur les conditions de réalisation et de mise en œuvre de réconciliation nationale», a-t-il confié enfin.
Touré Aboubacar 622 55 22 10