Les cinq jeunes Marocains arrêtés le 7 juillet dernier pour avoir rompu publiquement le jeûne du ramadan ont été jugés. Quatre d’entre eux ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis.
Rompre le jeune au Maroc constitue un délit surtout lorsque c’est en public. Cinq jeunes Marocains l’ont appris à leurs dépens. Après avoir été arrêtés le 7 juillet dernier, ils ont été jugés ce mardi, selon une ONG de défense des droits de l’Homme. Quatre d’entre eux ont été condamnées à deux mois de prison avec sursis tandis que le cinquième mineur, sera présenté ce vendredi devant un juge pour mineurs.
Un jugement qui a suscité l’incompréhension au sein de la population. Ainsi Omar Arbib le représentant local de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) estime que « le jugement est courageux même si nous aurions souhaité qu’ils soient innocentés ». Un verdict toutefois clément à la vue de l’article 222 du Code pénal qui punit la rupture du jeûne pendant le mois de Ramadan d’une peine pouvant aller jusqu’à six mois de prison ferme.
Ces jeunes Marocains ont été arrêtés à Marrakech, alors qu’ils accompagnaient leur ami à l’aéroport. Assoiffés par la forte chaleur, ils décident d’aller acheter des jus de fruits et de les boire en public à la place Jamaa el Fna. Stupéfaits par la scène qui s’offre à eux, les vendeurs décident d’appeler la police.
Un projet de réforme du Code pénal qui est pour l’heure en débat, maintient les peines de prison en cas de rupture du jeûne du Ramadan. Toutefois, une amende de 950 euros (10 000 dirhams) peut être substitué à la prison. Les procès pour mœurs se succèdent au Maroc. Ce lundi, deux jeunes femmes arrêtées pour avoir porté des robes jugées indécentes ont été innocentées à Agadir. Elles risquaient un mois à deux ans de prison.
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