Considérés par certains comme des libérateurs d’un peuple qui serait sous tutelle, Amadou Haya Sanogo et sa suite attendent la fin des enquêtes. Afin qu’ils sachent définitivement leur sort. Pour autant, la CPI pense qu’ils doivent être sous sa coupole pour crimes contre l’humanité. Depuis, les nouvelles autorités du Mali ont pris le devant afin de sauver l’acteur de leur victoire.
Le coup d’état perpétré en mars 2012 a été salué par tous en son fond et condamné en sa forme comme étant une violation de la Constitution de 1992.
En effet, brusquement intervenu, il a permis à l’ensemble des Maliennes et des Maliens, même dans les faubourgs de s’intéresser désormais à la vie de la Nation. Ce qui fait qu’aujourd’hui, IBK est harcelé de partout. La majorité des Maliens pense qu’il se vadrouille. Pourtant, l’indice de développement est positif et évolutif, malgré quelques dérapages du début de mandat.
Qu’à cela ne tienne, l’affaire dite des bérets rouges ne cesse d’alimenter les débats. Chacun y va de son commentaire. A cet effet, après le plébiscite d’IBK pour Koulouba, la junte voulait demeurer une autre force de commandement. Sachant qu’il ne peut pas y avoir deux commandants dans un bateau, le président IBK se devait d’avoir un alibi pour se défaire de l’étau de la junte. Il fallait monter un scénario pour pousser la junte à la faute. Le coup va bien réussir et le président IBK va triompher : « Kati ne fera plus peur à Bamako, ni à Koulouba … », va-t-il lancer. Amadou Haya Sanogo et son clan vont en prison et seront poursuivis avec la découverte de charnières à Diago et ailleurs.
Face à cette donne, la CPI va se planter. Elle veut mettre les jeunes putschistes dans son escarcelle. Ne voulant pas être ingrat vis-à-vis du jeune, IBK s’y oppose. Il joue à la chauve-souris. Il s’agit de maintenir les putschistes dans la discrétion afin que la tension baisse pour certainement les mettre dans une nouvelle assiette.
Alors, de sources bien introduites, après sa visite récente en Guinée Conakry, Fatou Ben Souda, la présidente de la CPI (cour pénale internationale) aurait adressé une correspondance aux autorités maliennes pour son attachement à AHS et cliques. Préoccupées de l’instauration de la paix, les autorités maliennes n’auront point mis de brin entre les dents. Face à ce comportement, c’est désormais un véritable feu d’artifice entre les deux protagonistes.
En attendant un dénouement heureux, AHS se la coule douce à Manantali au bord du fleuve.
Maliweb