Une fois de plus, Lionel Messi a échoué dans sa quête de gloire avec l’Argentine. La Pulga ne sera peut-être jamais prophète en son pays.
Jamais deux sans trois. Pour la troisième fois, Lionel Messi aura perdu une finale avec sa sélection argentine. Après la Coupe des Confédérations 2007 et la Coupe du Monde 2014, le quadruple Ballon d’Or a vu la Copa America lui filer sous le nez ce samedi à Santiago. Lui et ses coéquipiers albiceleste n’ont pas pu battre le Chili chez lui, portant à vingt-deux leur nombre d’années consécutives sans le moindre trophée remporté. La pilule est dure à avaler, à fortiori pour la Puce, habituée à accumuler les médailles en club mais dont le manque de réussite sur la scène internationale ressemble de plus en plus à une malédiction.
Un bilan toujours aussi sombre
Cette Copa America était le sixième tournoi disputé par le natif de Rosario avec le maillot ciel et blanc sur le dos, si l’on excepte les Jeux Olympiques. Si, par le passé, tout n’était pas forcément réuni pour qu’il réussisse à mener son pays au sommet, cette fois, en revanche, le contexte semblait idéal. Avec le brassard autour du bras, il était le capitaine et leader d’une équipe très séduisante sur le papier. Il avait les clés du jeu et personne pour lui faire de l’ombre. Malgré cela, le bilan final reste le même qu’auparavant. Lorsque sonne l’heure des braves, Messi s’éclipse, comme si le costume du héros national était trop lourd à porter.
63 – Today’s final has been the game with the fewest touches (63) made by L. Messi in the CA2015 so far. Ghost. pic.twitter.com/HHpdDIl74O
— OptaJavier (@OptaJavier) 4 Juillet 2015
C’est la tête basse que Messi a donc quitté l’Estadio Nacional de Santiago. Et au vu de sa productivité lors des 120 minutes jouées, on ne pourra pas dire que c’est une injustice. Comme au Brésil l’année dernière, il a traversé la finale comme un fantôme, incapable de hisser le niveau de son équipe ou alors faire la différence individuellement comme il sait si bien faire avec le Barça. À sa décharge, il n’a pas pu profiter de beaucoup d’espaces pour pouvoir s’illustrer. Mais ce n’est pas une excuse. Pas pour lui. Combien de fois l’a-t-on vu en Europe débloquer des situations qui semblaient fermées à double tour par un geste de génie dont il a le secret ? Il n’y a rien eu de tout cela et ce n’est pas le tir au but transformé qui va embellir sa copie personnelle.
La seule et unique fois où il aurait pu être décisif c’est sur un coup franc tiré en début de partie et qu’il a déposé sur la tête de Sergio Aguero. L’ouverture du score a été manquée d’un rien et on était loin de se douter que la star argentine va par la suite disparaitre complètement de la circulation. Bien sûr, on ne lui incombera pas l’entière responsabilité de l’échec argentin car le rendement collectif de la bande à Martino a été moyen pour ne pas dire décevant. Mais, il n’empêche qu’on était en droit d’attendre plus de la part d’un joueur de cette classe et lors d’un soir aussi important. Certains le défendront et assureront qu’il reste le meilleur joueur en activité, voire de tous les temps. Toutefois, il y a une réalité qui est difficile à refuter : il subsiste cet énorme manque avec la sélection et qui fait qu’aux yeux de ses compatriotes il n’est pas prêt d’être l’égal de l’illustre Diego Maradona.
(avec Goal)