Peu avant le départ des Commissaires pour l’intérieur du pays où ils doivent procéder à l’identification des médias, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a tenu à présenter son plan quinquennal aux représentants des Associations de presse, à travers une réunion d’information qui a eu lieu dans l’après-midi du mardi, 30 juin à la maison de la presse.
D’entrée, la présidente de la HAC, Mme Martine Condé a expliqué avec forces détails, le sens profond donné à la rencontre qui selon elle, vise à ouvrir l’Institution de régulation aux Associations de presse en leur présentant les activités qu’elle compte surtout mener à court , moyen et long termes. Un début de collaboration que la présidente de l’autorité de régulation salue, encourage et promet de renforcer.
Dans la phase des présentations, il est d’abord revenu au Commissaire Joachim Baba Millimouno de décliner la HAC dans ses missions, attributions et dans son fonctionnement. L’assistance retient de l’orateur que la HAC est un organisme de régulation, jouissant de la personnalité morale et de l’autonomie financière.
Pour la transparence et le pluralisme de la presse poursuit commissaire Joachim Millimouno, la HAC veille au respect de la pluralité des courants de pensée et d’opinion dans les services publics de communication (art.1 de la loi L03) ; elle assure la liberté et la protection de la presse ; propose les conditions d’élaboration, d’édition, de production, de programmation et publier des écrits et de diffuser des émissions relatives aux campagnes électorales etc. (art. 2, 3,4, 5 et 42 de la loi L03).
Suivra ensuite l’exposé du Commissaire Ousmane Camara sur les axes prioritaires du plan quinquennal. Dans un survol, le Commissaire Camara a mis en relief des axes tels que : le renforcement de l’image et de l’autonomie de l’Institution ; le renforcement des capacités des commissaires ; assainissement et renforcement du personnel d’appui ; la conception d’une stratégie de régulation des médias publics et privés en période électorale etc.
Une présentation renchérie par commissaire Alpha Kabinet Kéita dans son volet « conception d’une stratégie de régulation en période électorale ».
De manière plus détaillée, commissaire Keita a souligné l’intérêt des voyages d’études effectués par certains membres de la HAC dans le domaine de l’acquisition d’expériences, la conception d’un plan de travail pour la régulation électorale, la réunion d’information déjà tenue avec la CENI, sans omettre les activités à mener telles que : les visites de terrain dans les quartiers généraux des partis politiques pour une campagne de sensibilisation des leaders, réunion de travail avec les départements ministériels partenaires, les rencontres périodiques d’échanges et d’information avec les médias pour la vulgarisation des formats retenus et des temps d’antenne pour la couverture des élections, édition d’un guide de régulation en période électorale et sa diffusion à grande échelle etc.
S’agissant de l’article 2 de la décision N°8 de la HAC qui a suscité tant de débats ces derniers temps, la Commissaire Mme Barry Hawa Camille Camara, d’indiquer que loin de l’idée de museler la presse, l’autorité de régulation a juste voulu apporter une réponse par rapport aux dérives devenues monnaie courante dans les médias. Des mesures conservatoires qui n’avaient pour but que de tempérer les journalistes dans les débats politiques. Sinon insiste-t-elle, « notre devoir c’est de vous protéger et nous feront tout pour protéger la profession ».
A la question de Mme Oumoul Khairy Cherif de l’APAC de savoir quelle est la place de la loi portant l’accès à l’information au niveau de la HAC, la présidente de l’institution, Mme Martine Condé n’est pas passée par quatre chemins : « nous n’avons ni cette loi encore moins une information sur elle ». Avant d’inviter tout le monde à localiser ladite loi.
L’occasion pour le président de l’AGUIPEL, M. Tham Camara de saluer l’esprit de la rencontre, pendant que M. Fodé Bouya Fofana de l’AJG, lui, insistait sur la nécessité d’organiser des programmes de formation en collaboration bien sûr avec les Associations de presse, avant d’inviter à plus de rigueur vis-à-vis de la presse en ligne qui, soutient-il, échappe à l’heure où nous sommes à tout contrôle.
Mme Martine Condé, au nom de son institution s’est montrée ouverte à toute proposition visant à réguler les sites d’informations.
A noter que toutes les associations de presse avaient répondu à l’invitation, à l’exception de l’URTELGUI qui a brillé par son absence. Une absence vivement déplorée par les Commissaires de l’autorité de régulation des médias en République de Guinée.
YAMOUSSA TOURE
BUREAU DE PRESSE