C’est sous la haute présidence de son Excellence le Président Ibrahim Boubacar Keïta, que l’accord issu des pourparlers d’Alger a été signé ce samedi 20 juin 2015, à Bamako par la coordination des mouvements de Kidal. Une étape tant attendue par les Maliens, qui depuis 2012, ont vu leur pays plonger dans une crise sans précédent.
Bamako- maliweb.net/-Enfin, l’étape tant attendue est atteinte: la signature de l’accord d’Alger II est désormais une réalité au Mali.
Emargé depuis le 15 mai dernier par le Gouvernement du Mali et les mouvements républicains, la médiation élargie a vu la coordination des mouvements de Kidal exprimer son adhésion au document qu’elle avait alors refusé même de parapher avant de revenir sur sa décision deux mois après. Cette fois-ci, il s’agit de la signature définitive, censée mettre fin à la crise qui secoue le pays maintenant trois ans.
Pour marquer de manière convenue l’adhésion de la coordination, c’est Sidi Brahim Ould Sidati qui a apposé sa signature. En fait, la signature de M. Sidi Brahim, chef du mouvement arabe(MAA), branche intégrante de la CMA, vient en complément à côté de celles du Gouvernement de la République du Mali et des dirigeants de la plateforme, qui eux, ont apposé avec satisfaction leurs signatures sur le document depuis le 15 mai dernier dans la même salle.
En plus du chef de l’Etat, toutes les personnalités ayant pris la parole, ont exprimé leur satisfaction de parvenir à une signature définitive du document par toutes les parties en conflit.
« Maintenant que toutes les parties ont signé le document, il est permis de l’appeler un accord quoique son application est l’étape la plus difficile et qui s’annonce mouvementée tant il prévoit des mesures complexes, a commenté un observateurs qui se projette d’ores et déjà aux lendemains encore « incertains ». Le phase la plus difficile s’ouvre, c’est-à-dire, la mise en œuvre des dispositions de l’accord ».
Il faut préciser que cet accord qui vient d’être finalement signé ce samedi est un document d’une trentaine de pages. Avec ses 67 articles, le document évoque surtout des questions de développement et de sécurité des régions du nord. Bien d’actions humanitaires, de projets reconstruction et de mesures institutionnelles sont entre autres, les défis à relever pour aller à la vraie paix au Mali.
Ainsi signé, « le présent accord entre en vigueur dès sa signature par les Parties et la médiation », peut-on lire comme disposition finale.
APRES LA SIGNATURE, PLACES AUX CHOSES SERIEUSES
Après trois ans de soubresauts, de défiance, de méfiance, de tiraillement et même de guerre, les Maliens du nord comme du sud, ont désormais, une occasion de se retrouver afin de développer ensemble la terre de leurs ancêtres.
Ainsi, si l’on s’en tient aux mesures préalables qui incombent de la responsabilité de l’Etat, tous les moyens seront bientôt déployés dans le but de rapatrier les déplacés de guerre pour rentamer une autre manière de vivre ensemble dans le développement et la sécurité à retrouver. Cela si et seulement si la mise en œuvre se concrétise.
Dans la même veine ‘’la communauté internationale est appelée à accompagner la mise en œuvre de l’Accord, à travers le soutien financier, technique et logistique requis pour le fonctionnement des différents mécanismes prévus par l’Accord, le DDR, la RSS et les efforts de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, ainsi qu’en contribuant promptement et généreusement au Fonds fiduciaire envisagé et en saisissant l’occasion de la Conférence d’appel de fonds prévue dans l’Accord pour apporter un concours significatif en vue du développement des régions nord[ndlr].’’
Enfin, pour parvenir à la mise en œuvre stricte de l’accord pour la paix et la réconciliation, les parties ont devant elles le comité de suivi de mise en œuvre abrégé en CSA qu’elles ont convenu à mettre en place. Ledit comité est composé du Gouvernement du Mali, des mouvements signataires et la Médiation (Algérie, en tant que Chef de file, Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Tchad, CEDEAO, Nations Unies, OCI, UA, UE,).
Les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies sont Invités à participer aux travaux du Comité. Le CSA peut, en outre, inviter, en tant que de besoin, d’autres acteurs et institutions financières internationaux, à participer à ses travaux.
Reste maintenant à savoir si la paix sur le papier, comme c’est le cas, pourra au Mali, accoucher d’une paix sur le terrain.
Affaire à suivre…