Un homme a été retrouvé mort sur le toit d’un immeuble à Londres jeudi 18 juin. Selon les premières sources de l’enquête, il s’agirait d’un clandestin qui se serait caché dans la trappe d’un avion de la British Airways reliant Johannesburg à la capitale britannique.
« La mort est pour l’instant considérée comme inexpliquée mais selon les premières indications, le corps pourrait être celui d’un passager clandestin à bord d’un avion », a expliqué l’entreprise dans un communiqué.
Un deuxième compagnon d’infortune
La police britannique n’a pas tardé à faire le rapprochement avec la découverte le 18 juin dans un Boeing 747-400, effectuant une liaison entre Johannesburg et l’aéroport Heathrow de Londres, d’un passager clandestin.
Agé de 25 ans, il aurait effectué les onze heures de vol dans la trappe de l’avion, avec des températures extérieures pouvant tomber jusqu’à -60 degrés Celsius. Inconscient, il a été transporté dans un hôpital à l’ouest de Londres.
« Il est toujours dans un état critique », a déclaré vendredi un porte-parole de la police à l’AFP avant d’ajouter que l’une des pistes étudiées était qu’il voyageait en compagnie de l’homme retrouvé mort sur le toit de Londres.
Enquête en cours
La police britannique a ouvert une information pour déterminer les circonstances du décès du premier clandestin tombé et a demandé à l’aéroport de Johannesburg d’améliorer la sécurité des environs des pistes et du tarmac. L’identification des deux clandestins n’a pas encore été établie. Un porte-parole de British Airways a déclaré travailler avec la police et les autorités sud-africaines pour déterminer les circonstances entourant ce cas très rare.
Interrogé par The Guardian, David Learmount, expert en aviation, tient quant à lui à alerter l’opinion du défaut de sécurité alarmant que ce drame met en lumière : « Le fait qu’un des clandestins ait survécu signifie qu’il est parvenu à pénétrer dans le porte-bagage de l’avion, ce qui pose de sérieuses questions de sécurité ». Notamment en matière de prévention des attentats.
Surtout, la macabre découverte rappelle une nouvelle fois la question encore plus alarmante du désespoir de certains migrants prêts à risquer leur vie, par terre, par mer ou par air, pour rejoindre l’Europe. Et même si ce cas n’est pas fréquent, il n’est plus considéré comme rare dans la capitale du Royaume-Uni : c’est le troisième en trois ans.
En septembre 2012, on se rappelle qu’un Mozambicain avait également été retrouvé mort dans une rue de la banlieue de Londres après être tombé de la trappe du train d’atterrissage d’un avion de ligne qui était en approche pour se poser sur l’aéroport de Heathrow. Peu auparavant, le 23 août 2012, un autre passager clandestin avait été trouvé mort dans le train d’atterrissage d’un appareil de British Airlines qui venait, là encore, de se poser à Heathrow en provenance du Cap (Afrique du Sud).
afp