Au Mali, c’est aujourd’hui que les rebelles de la Coalition des mouvements de l’Azawad doivent signer, à leur tour, l’accord de paix pour le nord du Mali. Un accord que le gouvernement malien et les groupes armés loyalistes avaient déjà signé le 15 mai dernier, mais en l’absence de la partie adverse. Cette signature a de multiples enjeux. Elle doit mettre fin à un conflit qui date de 2012 et qui a littéralement exténué les populations.
Depuis 2013 le cessez-le-feu a été violé à plusieurs reprises et dans les trois régions du Nord du Mali. Et le premier enjeu de cette cérémonie de signature de l’accord par les rebelles est de pouvoir, enfin, d’obtenir de la part de tous les belligérants le respect scrupuleux de la fin des hostilités sur le terrain.
Une fin effective des hostilités qui permettrait de rendre le processus de paix irréversible et pour que le Malien du sud puisse se sentir chez lui au nord et vice versa. L’autre enjeu et de voir revenir dans leur pays d’origines de nombreux réfugiés dans les pays voisins. Mais la paix sur le papier n’est pas la paix sur le terrain. Il va falloir avec doigté appliquer l’accord : régler les problèmes de sécurités, militaires, politiques, institutionnelles, et assurer le développement des régions.
La base pour réussir tout ça est la confiance entre les différents acteurs, analyse un responsable de la Mission de l’ONU au Mali. Les rebelles étaient dans un premier temps fermement indépendantistes avec un drapeau à eux. En signant l’accord, ils mettent pour le moment de l’eau dans leur vin. Enfin, accorder des pouvoirs étendus aux régions et que le drapeau flotte sur tout le territoire national est un autre enjeu de cette signature….….Lire la suite sur rfi.fr