L’affaire s’est passée à Noussy, une sous-préfecture située dans la région de Labé. L’Imam de cette localité est impliqué dans un vol de bétail. Un bovin disparu dans la sous-préfecture de Dionfo a été retrouvé quelques mois après, avec un numéro de son cheptel. Surpris de revoir son animal, le propriétaire, à travers la nouvelle immatriculation du bovin, découvre contre toute attente que le voleur n’est autre personne que l’Imam de Noussy. Mais comment cela s’est-il passé ?
Cette affaire rocambolesque date de deux mois quand l’éleveur de Dionfo a constaté la disparition de son animal. Bien avant, il avait déjà perdu sept têtes. Donc avec ce nième vol, il s’est dit que c’est trop. Il saisit les autorités locales qui lui demandent dans un premier temps d’abandonner le dossier et se confier à Dieu. Comme quoi, « c’est Dieu qui a donné l’animal, c’est lui qui l’a repris… » Pas question. Modi Mamadou Bobo, propriétaire de l’animal refuse cette thèse. Il menace de saisir la presse et étaler l’affaire sur la place publique.
Jeudi 28 Mai 2015 donc, dans l’émission Hallen fop de Espace Foutah le vieil homme explose et insiste être prêt à user de tous les moyens pour récupérer son animal.
« Mon animal se trouvait avec un numéro appartenant à l’imam de Diawoya si je n’ai pas la preuve que c’est une manipulation contre lui à qui dois je m’en prendre ? » s’est interrogé le plaignant.
Face à lui sur le plateau, le Maire de la commune rurale de Noussy. Dr Mamadou Noussy qui s’est porté avocat de l’Imam indélicat:
« Cet homme est pieux. Il est correct à l’instar des autres chefs islamiques. Il est saint ; son quotidien se résume à l’invocation de Dieu. D’ailleurs on lui a présenté l’animal pour identification il a dit simplement que ce n’est pas une bête de son parc »
Autre acteur sur le plateau. Le docteur vétérinaire Mamoudou Diawara qui a chargé un certain Célestin Sagno qui serait à la base de l’affaire et qui aurait eu maintes fois maille à partir avec les éleveurs des villages et qui serait parti à la retraite depuis un an.il a cependant rajouté : « Techniquement il n’est pas possible de surcharger les numéro d’immatriculation sur l’oreille d’un animal. Chose qui a piqué à vif le plaignant qui a rétorqué : « l’oreille de l’animal présentait des signes que le numéro a bien été gratté. »
Devant les autorités le plaignant a donné tous les signes particuliers de l’animal qu’il a perdu et ses signes correspondaient à ceux trouvés sur l’animal retrouvé seul point d’achoppement désormais le numéro et le manipulateur.
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