Messieurs les Représentants des Missions Diplomatiques et consulaires, Messieurs les Représentants des organisations internationales
Messieurs les journalistes,
Distingués hôtes,
L’année 2005, a été l’année de l’Afrique au regard de nombreux accords paraphés, notamment celui de la paix au Soudan, ou de L’Ethiopie – Erythrée, voire entre le Nigeria et le Cameroun avec leursdifférends frontaliers. Nous n’oublierons pas la relative accalmie et l’après-Mandela avec Thabo M’beki ou Jacob Zuma. Alors que les bons ‘’élèves’’ dans les années 1980 avaient pour noms, la côte d’ivoire ,le Liberia, le Rwanda, l’opinion publique a été alors saisie par le découragement dès que l’on parle de l’Afrique voire de ces pays précités. L’Afrique, aux yeux du monde était responsable de ses propres malheurs. Pis, l’Afrique était aussi habitée par le réflexe d’assistanat.
Or, une Afrique souveraine ne peut être une Afrique victime. Pour nous, l’Afrique doit s’inspirer de ses succès. Et ils existent. C’est le sens que nous donnons à la mise en place du Parlement Africain de la société civile après 2005. En effet, le parlement Africain de la société civile est née de la volonté des organisations nationales de la société civile de 17 pays africains réunis le 20 Novembre 2008 à Accra au Ghana et a pour objet d’aider les nations africaines à la promotion de la démocratie, des droits de l’homme, de la bonne gouvernance et à la lutte contre la pauvreté. Elle intervient également dans la résolution des crises politico-sociales et siège pour des questions de la libre circulation des personnes, des biens et des marchandises dans les Etats ACP.
Pour toutes fins utiles, nous profitons de l’occasion pour vous rappeler que le comité exécutif du parlement Africain de la société civile nous a solennellementaccrédité le 20 juillet 2014 comme Représentant-Pays officiel de la Guinée. Sur ce, nous tenons à remercier ici le président, DroKesse Jean Claude denationalité Ivoirienne et son staff pour avoir eu confiance en notre modeste personne et aussi mis la Guinée dans leur agenda, en accordant même solennellement une distinctionhonorifique au président de la république, le Professeur Alpha Condé.
En outre, je ne manquerai pas de vous rappeler que les représentants de l’administration, de la classe politique et de la société civile, grâce à l’ONG IFES, avec l’appui de l’USAID, ont initié, par endroits :
-Le forum des partis politiques, des médias et de la société civile sur les questions de prévention des conflits, de construction et de consolidation de la paix et de la démocratie en Afrique de l’ouest (Juin 2005 à Cotonou)
-Forum national de la société civile, sur le processus de démocratisation (10-12 mars 2006)
-Médiation sociale face aux enjeux de développement, initiée par le conseil économique et social de Guinée (31 mai au 1er juin 2006)
-Séminaire sur les relations civilo-militaires (26 au 30 juin 2006) et en 2008 à l’hôtel Rivieira. Tout ceci pour vous rafraichir la mémoire sur l’importance de la société civile.
Dans le même cadre, au lieu de faire attendre les sociétés civiles des pays africains de longues années encore, on devrait les aider à ‘’sauter’’ les étapes de balbutiement social. Ce qui les aiderait à développer des stratégies sociales plus endogènes. Car la question de la société civile relève d’une problématique horizontale, elle a des inter-relations avec tous les secteurs de la vie économique et sociale. Souffrez pourtant que je vous réaffirme que la déclaration du parlement africain de la société civile reflète l’expérience d’un grand nombre d’ONGS impliquées dans la promotion de la société civile. L’action de ces ONGS peut aider à garantir la réussite de la société africaine. Nous appelons alors les gouvernements et les conseils Régionaux à s’assurer que les ONG et surtout le parlement africain de la société civile seraient impliquées dans la mise en œuvre des projets identifiés. Tous les acteurs ici, PCUD, CNOSG, et autres, devraient s’accorder sur le fait qu’un pays ne se développe pas avec des projets, mais sur la base de politiques et de stratégies nationales et régionales. Les apports des Acteurs non gouvernementaux doivent être pris en compte dans l’élaboration de ces politiques.
Messieurs les représentants diplomatiques des chancelleries de France, des Etats-Unis.
Messieurs les représentants des organisations internationales
Messieurs les journalistes,
Distingués hôtes,
Quels sont les buts du parlement africain de la société civile ?
Les objectifs assignés à la représentation Guinéenne de notre organisation se résument en cinq (5) points :
- Promouvoir les droits de l’homme, la démocratie et la bonne gouvernance ;
- Contribuer auprès des institutions de la République à la promotion de la cohésion socio-économique, de l’éducation, de la santé et des différents programmes de développement durables ;
- Œuvrer à consolider la paix sociale et toutes ses valeurs par la sensibilisation, le dialogue et la concertation tout en s’impliquant dans les programmes de lutte contre toutes formes d’injustices sociales ;
- Accompagner l’Etat dans sa quête permanente du bien-être de l’ensemble de sa population et participer aux actions devant permettre le rayonnement de l’image de la Guinée sur l’échiquier international ;
- Faire obtenir à la société civile nationale, de façon permanente, un espace de liberté d’expression tout en l’assistant pour le financement de projets de développement communautaire.
Notre parlement se propose aussi sur la question ‘’poids des médias’’ de se focaliser sur le journalisme et la société civile. Doit-onavoir un journaliste qui se spécialise (et dans ce cas, quelle doit être sa formation pour lui permettre de ne pas être dupe ?) ou bien un spécialiste de la société civile qui fait du journalisme (et le problème de la formation se repose ?)
Messieurs les Représentants des Missions Diplomatiques et consulaires
Messieurs les Représentants des Organisations Internationales,
Nous osons croire que votre partenariat avec l’Afrique a été fructueux mais nous souhaiterions que ces efforts soient davantage vers l’excellence avec la Guinée dans le cadre du renforcement de la Paix, de la Société Civile, de la démocratie et qu’ils favorisent mieux la réconciliation nationale.
Pour finir, le parlement africain de la société civile, plaide pour l’établissement d’un partenariat entre tous les acteurs pour la mise en œuvre d’un cadre de concertation périodique entre les organisations en la matière, afin que d’ici 2016, le bilan de la société civile soit positif.
Voilà en quelques mots, le message que je voudrais vous adresser.
Que Dieu benisse la Guinée.
Je vous remercie.
Le représentant-pays, votre serviteur Yves Magloire