Un soldat tunisien a ouvert le feu lundi matin sur d’autres soldats, dans la caserne de Bouchoucha, à Tunis. Au moins sept militaires ont été tués et d’autres blessés, selon le ministère de la Défense. Les autorités ont exclu la piste terroriste.
À l’entrée du Bardo, la caserne de Bouchoucha est le centre névralgique des forces sécuritaires à Tunis où sont regroupées, entre autres, la brigade anti-terroriste, ainsi que les forces spéciales de l’armée. Il s’agit aussi du centre de détention préventive le plus important de la capitale.
Lundi matin vers 8 heures des coups de feu ont été entendus, laissant craindre l’éventualité d’un acte terroriste. Mais selon le porte-parole du ministère de la défense nationale, Belhassen Oueslati, il s’agirait d’un caporal n’ayant pas le droit port d’armes qui en aurait dérobée une à un soldat, tuant sept de ses camarades et en blessant dix autres, l’un étant dans un état grave. Il a été abattu dans la riposte qui a suivi.
École évacuée
Après l’attentat du musée du Bardo le 18 mars qui a fait 22 morts, dont les deux terroristes, et 48 blessés, cet incident met Tunis sur le qui-vive et les rumeurs foisonnent. Certains évoquent des tirs également à la mosquée du 20-Mars, voisine de la caserne, tandis que des témoins « oculaires » affirment qu’il s’agit d’une attaque terroriste à laquelle seraient mêlées des femmes.
Ces allégations sont à prendre avec prudence, le quartier a toujours été sous haute sécurité, et la caserne possède une puissance de feu pouvant dissuader les projets terroristes les plus fous. L’école primaire du quartier a cependant été évacuée, « par mesure de précaution », précise son directeur.
afp