Les négociations pour la paix au Soudan du Sud doivent reprendre lundi 4 août à Addis Abeba, la capitale de l’Ethiopie.
Initialement prévue cette semaine, la reprise des négociations pour la paix au Soudan du Sud ne reprendra que lundi 4 août, ont annoncé vendredi dans un communiqué les responsables de l’IGAD, l’organisation régionale qui assure la médiation. L’IGAD (Autorité intergouvernementale sur le développement) a indiqué que ce retard est dû à des « congés prolongés ».
Parallèlement, la famine menace de plus en plus le pays. D’après les observateurs et les ONG internationales, elle pourrait gagner le Soudan du Sud dans les prochaines semaines, si les combats ne cessent pas.
Les Sud-Soudanais attendent donc de pied ferme cet accord de paix afin de redresser au plus vite le plus jeune Etat du monde, qui n’a arraché son indépendance qu’en juillet 2011. L’armée du président Salva Kiir et les forces fidèles à son rival, l’ex-vice président Riek Machar, se livrent une guerre sans précédent depuis décembre dernier.
Echec du cessez-le-feu
Depuis le début des négociations, les deux parties se rejettent mutuellement la responsabilité de l’échec du cessez-le-feu. Les trois précédents accords, signés à Addis-Abeba, n’ont jamais été respectés. Dans l’attente de trouver un terrain d’entente, les rounds de négociations qui se déroulent dans des hôtels de luxe de la capitale éthiopienne ont, pour l’heure, coûté la bagatelle de 17 millions de dollars, soit 12 millions d’euros.
Ce conflit politico-ethnique a causé la mort de milliers de personnes et a fait 1,5 million de déplacés. Les prochaines négociations, qui s’ouvriront donc lundi prochain, déboucheront-elles sur le succès d’un cessez-le-feu ?
Afrik.com