Les Etats-Unis étudient la possibilité d’initier d’autres actions punitives contre la Gambie, à la suite des propos jugés ‘’inadmissibles” du président Yahya Jammeh menaçant de mort les homosexuels et les lesbiennes.
Lors d’une récente tournée dans son pays le dirigeant gambien, avait menacé de “trancher la gorge à toute personne commettant des actes homosexuels”, estimant que ces pratiques sexuelles ne sont pas permises dans son pays.
Dans un communiqué parvenu dimanche à APA, le Conseiller sur la sécurité nationale des Etats-Unis pour la communauté des lesbiennes, les gays, les bisexuels, et les transsexuels (LGBT), Susan E. Rice a averti que Washington étudiait de nouvelles actions » plus appropriées » pour répondre aux dernières menaces de la Gambie contre ceux qui ont une orientation sexuelle différente.
Rice a indiqué que vers la fin de 2014, les Etats-Unis avaient agi contre la répression en Gambie a l’endroit de la communauté de LGBT et contre d’autres violations des droits humains en mettant fin à ses accords de préférence commerciale avec Banjul.
“Les récents propos déraisonnables du président Yahya Jammeh mettent en évidence les raisons pour lesquelles nous devons continuer à chercher un monde dans lequel les gens ne vivent pas dans la crainte de la violence et la persécution du fait de ce qu’ils sont ou de qui ils aiment”, a-t-elle écrit.
Elle a réitéré les appels du gouvernement américain aux autorités de Banjul en particulier et aux autres nations africaines en général à rejeter l’intolérance et à promouvoir le respect des droits universels et des libertés fondamentales des toutes les personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle.
Rice a également fait part de son inquiétude au sujet de ce qu’elle a appelé le climat de peur et de persécution en Gambie, faisant référence à la torture, aux disparitions suspectes “dont celles de deux citoyens américains – et aux détentions arbitraires”.
Les commentaires de Rice surviennent avant la commémoration dimanche, de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie.
Même si à l’instar d’autres pays africains, l’homosexualité est interdite en Gambie, le Président Jammeh a signé en octobre dernier une loi qui condamne à la prison à perpétuité, toute personne reconnue coupable “d’homosexualité aggravée”.
APA