Au cours d’un point de presse tenu à Lomé, la coalition formée autour de l’opposant Jean-Pierre Fabre, principal rival de Faure Gnassingbé à la présidentielle du 25 avril, a rejeté mercredi les résultats du scrutin tels que publiés la veille par la Ceni.
« Les résultats tels que proclamés [mardi 28 avril] par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ne sont conformes ni à la loi, ni à l’accord du 24 avril 2015, ni à la décision des chefs d’État de la Cedeao, ni à la procédure interne adoptée par tous les membres de la Ceni, en présence du comité d’accompagne », a estimé, mercredi dans un communiqué, Patrick Lawson-Banku, directeur de campagne de Combat pour l’alternance pacifique (CAP 2015), coalition qui a soutenu la candidature de l’opposant Jean-Pierre Fabre.
Pour CAP, la réélection de Faure Gnassingbé constitue un « coup de force électoral planifié de longue date et exécuté avec des procès-verbaux contenant des résultats préfabriqués ». « Sans les résultats des Commissions électorales locales indépendantes (Celi) litigieuses, nous sommes victorieux », a déclaré l’opposant Jean-Pierre Fabre, soulignant que « cet énième coup de force ne passe pas ».
Fabre appelle la population à faire échec au coup de force
Le camp de l’opposant Fabre appelle alors la population « à se mobiliser massivement par tous les moyens légaux pour faire échec à ce nouveau coup de force ».
Il regrette que la Ceni n’ait pas suivi la recommandation des présidents ghanéens John Dramani Mahama et ivoirien Alassane Ouattara qui avaient demandé, au cours de leur séjour à Lomé, que des procès verbaux litigieux puissent faire l’objet d’un « règlement ultérieur avec l’aide du comité d’accompagnement, avant la publication des résultats provisoires ».
afp