Les Etats-Unis ont déclaré samedi regretter la candidature du Président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat au Burundi.
A peine Pierre Nkurunziza a été désigné pour être candidat à la prochaine Présidentielle que des voix se lèvent. C’est le cas notamment des Etats-Unis qui ont déclaré, ce samedi 25 avril 2015, regretter la candidature du Président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, d’autant que cela accentuera les risques d’une confrontation avec l’opposition burundaise.
Dans un communiqué, Marie Harf, porte-parole du département d’Etat américain, précise que « nous regrettons cette importante occasion manquée, mais le dur travail de construction des institutions et des pratiques démocratiques doit continuer ». Un message qui en dit sur le regret de Washington face à une situation qui mène inéluctablement vers une crise au Burundi.
Ainsi, le Président Nkurunziza, désigné ce samedi par son parti candidat à un troisième mandat présidentiel à l’élection du 26 juin prochain, va à l’encontre de l’attente de l’opposition burundaise et de la société civile, qui considèrent qu’un troisième mandat serait contraire à la Constitution du Burundi, surtout aux accords d’Arusha.
Conscient de la tension latente, Washington « appelle toutes les parties à faire en sorte que ces processus électoraux soient inclusifs, transparents, crédibles, libres et conduits dans un environnement dépourvu de menaces, d’intimidation ou de violence ».
Poursuivant son intervention, Mme Harf interpelle « en particulier les autorités du Burundi à respecter les droits de tous les partis politiques pacifiques et de leurs candidats à faire campagne, à tenir des meetings et des rassemblements et à exprimer leurs idées », précisant que « les Etats-Unis continueront à observer la situation de près et à prendre des mesures ciblées, y compris, lorsque ce sera approprié, en décidant des refus de visas américains ».
Et la porte-parole de menacer : « Les Etats-Unis tiendront pour responsables les personnes qui participent, programment ou ordonnent des violences contre la population civile (…). La violence n’a pas de place dans des élections démocratiques ».
afrik.com