Selon la presse indienne, plusieurs Africains dont au moins trois Ivoiriens ont été violemment attaqués par une foule d’Indiens ivres dans la nuit de lundi à mardi à Byrati, quartier situé au nord-est de la ville de Bangalore, dans le sud de l’Inde. L’un d’eux a été blessé gravement lors de cet incident qui est loin d’être isolé dans le pays.
Au moins trois ressortissants ivoiriens, une femme et deux hommes, ont été attaqués par un groupe de 20 assaillants dans la nuit de lundi à mardi à Bangalore en Inde. Deux d’entre eux ont réussi à s’enfuir alors que le troisième a subi des blessures graves. Selon le Times of India, un ressortissant ivoirien en visite chez sa soeur, étudiante dans le pays, avait organisé une soirée avec elle et un ami lundi soir à la veille de son départ.
Les circonstances exactes de ces violences demeurent floues pour l’instant. Un des hommes ivoiriens a été frappé à plusieurs reprises à la tête et au bras, tandis les deux autres personnes ont réussi à prendre la fuite et trouvé refuge dans une église. L’homme a raconté aux policiers que le groupe d’une vingtaine de personnes ivres lui avait aussi dérobé son portefeuille et son téléphone.
Une enquête a été ouverte par la police qui a qualifié l’évènement « d’incident mineur ». Des violences ont cependant été rapportées dans les rues de la ville de minuit à 3 heures du matin et d’autres Africains auraient aussi été agressés. Selon la police, les résidents indiens se plaignaient des « desagréments » causés par les Africains à Byrati mais on ne sait pas ce qui a mis le feu aux poudres.
Locals brutally assault African nationals in Bengaluru; cops call it a ‘minor incident’ AfricansTargetedhttps://t.co/7vQmrd8Yor
Racisme contre les Africains en Inde
Ce n’est pas la première fois que des Africains sont violemment pris à partis par la foule en Inde. Fin septembre 2014, trois étudiants africains ont été battus dans le métro de New Delhi. Deux Gabonais et le Burkinabè avaient alors été frappés par des Indiens avec des bâtons et des chaises, sous les hurlements d’une foule de spectateurs complices. Les assaillants accusaient les Africains d’avoir harcelé une fille indienne. Des allégations que les Africains ont catégoriquement nié. Les images de cette attaque, filmées par un passant, ont circulé sur les réseaux sociaux, provoquant un vif émoi. En juin 2013, autre histoire : 21 étudiants congolais avaient été interpellés dans le nord du pays après une bagarre provoquée par de jeunes Indiens.
AFP