Deux enfants et un casque bleu ont été victims de tirs de roquettes ce dimache à Kidal, au nord-est du Mali. Cette attaque intervient au lendemain d’un attentat meurtrier à Bamako.
La ville de Kidal au Mali a été le théâtre ce dimanche d’une attaque meurtrière contre un camp de l’Organisation des Nations Unies. Selon un communiqué, « le camp de la Minusma à Kidal a essuyé plus d’une trentaine de tirs de roquettes et d’obus ». La mission de l’ONU déplore dans ses rangs un soldat mort et huit blessés. Lors de l’attaque, deux enfants ont également été tués ainsi que trois adultes blessés parmi la population civile à l’extérieur du camp.
« Une attaque haineuse »
Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné une attaque « haineuse », assurant que leurs auteurs devraient rendre des comptes. A l’inverse de l’attentat de Bamako revendiquée par Al- Mourabitoune, le groupe terroriste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, les auteurs des tirs de roquettes ne se sont pas fait connaître dans l’immédiat. Par ailleurs, cette attaque intervient après qu’un accord ait été trouvé la semaine dernière entre les différents groupes armés, toutefois cet accord n’a pas été signé par la rébellion à dominante touareg du nord.
La sécurité au Mali est mise à mal en deux jours avec ces deux attaques. Pourtant près de 10 000 militaires et policiers ont été mis à disposition du Mali par la Minusma. Une sécurité qui était pourtant renforcé à Kidal ainsi qu’à Bamako , où des contrôles stricts étaient régulièrement effectués.
Le Mali vit sous la menace terroriste depuis que le nord du pays se trouve entre les mains de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été partiellement chassés par l’opération militaire « Serval », lancée à l’initiative de la France en janvier 2013, qui depuis août 2014 est devenue l’opération « Barkhane », avec un champ d’action étendue à l’ensemble de la zone sahélo-saharienne.
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