Le Président Alpha Condé participera demain, mardi 3 mars à Bruxelles, à la réunion internationale post-Ebola sur la relance économique et la résilience des trois pays le plus sévèrement affectés par l’épidémie : la Guinée, la Sierra Leone, le Libéria.
« Il est vital d’aller au-delà de la riposte urgente à Ebola. Je veux être clair : la lutte contre Ebola est impérieuse et doit être poursuivie sans relâche tant que nous n’aurons pas atteint ‘’zéro cas’’ dans nos trois pays. Mais, elle n’est pas suffisante si nous voulons réellement éviter à l’avenir une telle crise », a déclaré le Président Alpha Condé. « Il faut apporter une réponse à long terme à la crise Ebola en renforçant durablement nos systèmes de santé et nos capacités locales, et, simultanément, relancer nos économies lourdement impactées par l’épidémie. Nous devons reconstruire un cercle vertueux d’investissement et de développement dans nos pays ».
La Guinée présentera demain à Bruxelles un plan de relance et de résilience, autour de quatre axes stratégiques : réponse aux facteurs de fragilité à l’origine de la propagation rapide de l’épidémie avec un accent sur les infrastructures, notamment de santé ; restauration des moyens de subsistance et renforcement de la résilience des communautés affectées ; préservation de la stabilité macro-économique pour favoriser l’investissement, la création de richesses et d’emplois ; renforcement des capacités institutionnelles et humaines pour une meilleure gouvernance du développement et une meilleure gestion des crises.
La relance économique est vitale pour renforcer les pays affectés par Ebola et leurs économies fragilisées, mais dotées d’un important potentiel. La Guinée venait d’entamer une nouvelle dynamique avec des perspectives de croissance inédites, quand l’épidémie d’Ebola a éclaté.
Selon la Banque mondiale, les perspectives de croissance pour la Guinée en 2014 sont ramenées à -0,2%, par rapport à un taux prévisionnel avant Ebola de 4,3%. La Guinée subit une perte de revenus d’environ 500 millions de dollars.
Le Président Condé se rendra à Paris, le 5 mars, pour participer à une table-ronde organisée par le MEDEF International avec les investisseurs français. Il saluera le secteur privé français pour son appui exemplaire et le maintien de ses activités pendant la crise Ebola. Il invitera également à poursuivre les projets d’investissements gagnant-gagnant et transparents pour continuer à déverrouiller le large potentiel de la Guinée : mines, agriculture, énergie, infrastructures, services.
Notes :
- L’épidémie à virus Ebola est apparue en Guinée il y a un an, affectant au total 3197 personnes dont 2121 décès, endommageant lourdement l’économie et perturbant plusieurs secteurs d’activité tels que l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les mines : baisse des revenus, diminution de la production et des exportations, ralentissement des investissements, et simultanément hausse des dépenses pour la lutte contre Ebola.
- Le Président Condé demande l’annulation totale de la dette extérieure des trois pays affectés par Ebola : Guinée, Sierra Leone et Libéria. Cette demande s’appuie sur des appels récemment lancés par l’Union africaine, les Etats-Unis et les Nations Unies via la Commission Economique pour l’Afrique (CEA). L’annulation de la dette extérieure de la Guinée, qui s’élève à 1,6 milliards USD, doit permettre à l’Etat guinéen d’augmenter sa capacité de dépenses publiques pour renforcer le système de santé.
- En dépit de la stabilisation de l’épidémie et d’une tendance globale à la baisse, les récentes résurgences de nouveaux cas et les résistances de certaines communautés locales démontrent qu’il est impératif de redoubler d’efforts, de maintenir la mobilisation internationale au maximum, et de poursuivre l’appel aux populations à la vigilance absolue tant que « zéro Ebola » n’est pas atteint dans les trois pays frappés par l’épidémie.
- Le Gouvernement, avec ses partenaires internationaux, met actuellement en œuvre une série d’actions, notamment de communication et de sensibilisation « porte-à-porte » auprès des communautés locales.
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Le Bureau de Presse de la Présidence