Après la baisse de 1.000 GNF du prix du carburant, effective depuis dimanche 01 février 2015, une nouvelle baisse de 1.000 GNF est entrée en vigueur ce dimanche matin. Désormais, le prix du carburant à la pompe sur toute l’étendue du territoire national est fixé à 8.000 GNF par litre.
Cette mesure fait suite au protocole d’accord tripartite signé entre le gouvernement, le patronat et le syndicat.
Pour le ministre du commerce, Marc Yombouno, »Il est clairement entendu entre les parties, qu’à compter de cette présente concertation, les variations du prix du carburant à l’international feront l’objet d’une répercussion à la pompe conformément aux dispositions arrêtées. Les parties invitent les opérateurs économiques, notamment les transporteurs, à répercuter cette baisse sur les prix des marchandises, des biens et services au niveau surtout des transports ».
Il poursuit en indiquant que cette baisse de prix du carburant va sans doute soulager les citoyens. » En deux mois, nous sommes à 20 % de baisse du prix du carburant ; cela veut dire qu’il doit y avoir forcement l’implication des tous les acteurs pour que cette baisse soit une réalité à tous les niveaux ».
De leur côté, les syndicats, par la voix de Louis M’Bemba Soumah, Secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée, USTG, estiment que le mouvement social commence à être satisfait des prestations du gouvernement avant d’exiger la satisfaction de tous les points de revendications des travailleurs guinéens.
Il ajoute »Nous voulons attirer l’attention du gouvernement sur la nécessité de communiquer sur les nouvelles mesures. La désinformation a pris le pas sur la bonne information. Les citoyens pensent que le fait que le prix du baril a chuté de 60 %, il faut que le prix du litre de carburant baisse aussi de 60 % à la pompe. Il appartient au gouvernement, en partenariat avec le patronat et le syndicat, de donner la bonne information aux travailleurs et aux citoyens ».
Quant au ministre de l’économie et des finances, Mohamed Diaré, il rassure tout un chacun en affirmant que le prix du carburant ne sera pas augmenté tant que le prix du baril de pétrole ne dépassera pas le seuil de 100 dollars. Espérons que cette promesse sera respectée.
Mais en attendant, une nouvelle baisse serait la bienvenue car le prix du baril, qui a oscillé entre avril 2011 (113 USD) et septembre 2011 (78 USD) puis est reparti à la hausse en février 2012 (106 USD) pour se maintenir à ces niveaux jusqu’en juin 2014, a connu depuis lors une chute vertigineuse jusqu’en décembre 2014 (46 USD) (jamais atteint depuis mars 2009). Il s’est stabilisé à ce niveau (44 USD à 53 USD) depuis bientôt trois mois et il cote, ce dimanche 01 mars 2015, 49,55 USD.
On se souvient que le 31 janvier 2014, le prix du carburant à la pompe avait augmenté de 9.500 à 10.000 GNF faisant suite à une hausse conséquente le 16 octobre 2011 quand le prix du carburant est passé de 7.500 à 9.500 GNF. Elle a été précédée elle-même par une hausse étonnante opérée par Jean Marie Doré le lundi 20 décembre 2010, tout juste à la veille de l’investiture du président élu Alpha Condé, faisant passer le prix du carburant de 6.500 à 7.500 GNF à la pompe.
Il ne serait pas étonnant que, pour des motifs électoralistes et si le prix du baril se maintient au même niveau, que le prix du carburant connaisse encore une nouvelle baisse de 1.000 GNF pour ramener le prix à la pompe à 7.000 GNF ce qui serait équivalent à son prix d’avant le 31 mars 2008 (4.500 GNF) quand le dollar s’échangeait à 4.800 GNF (aujourd’hui à 7.300 GNF).