De nationalité guinéenne, la PDG de l’entreprise SHODMA, Hadja Hawa Bah a accordé mardi, 15 octobre a son domicile sis à Kaporo dans la commune de Ratoma à Conakry, une interview au cours de laquelle la principale concernée a fait la genèse de son entreprise, son domaine d’intervention ainsi que l’état dans lequel ladite société se trouve.
Au cours de la rencontre, la PDG, Hadja Hawa Bah a rappelé qu’elle n’avait que 24 ans lorsqu’elle s’était lancé dans l’affaire d’extraction et la vente de la pierre précieuse (diamant) au Liberia. Une activité qui a connu un coup d’arrêt suite à la guerre civile déclenchée au Liberia en 1989.
« C’est grâce à l’aide de l’ambassadeur de la République de Guinée au Libéria d’alors que j’ai regagnée mon pays pour continuer mes activités à Banankoro. Ainsi, j’ai également eu la chance d’avoir un terrain de 10 km² pour reprendre mon business avec bien entendu mon permis d’exploitation. Cela, pour respecter toutes les normes requises relatives à l’exploitation ».
Ce qui a permis à ladite entreprise dirigée par Hadja Hawa Bah à non seulement faire ses exploitations dans les règles de l’art en respectant toutes les exigences des autorités, à la création de l’emploi et sa participation à offrir des infrastructures sociales de base aux communautés dans lesquelles elle fait ses opérations sans oublier d’autres localités environnantes.
A l’image de Banankoro où elle a fait des forages, construit une Mosquée, offert des matériels didactiques aux élèves pour accompagner l’éducation scolaire des enfants ainsi que d’autres gestes allant dans le sens du respect de la dignité humaine. Les mêmes œuvres se sont poursuivies dans la zone de Fatako dans la préfecture de Tougué etc.
Malgré tous ces efforts fournis pour montrer une fois de plus sa détermination de participer au développement de son pays, SHODMA Compagny traverse à présent des difficultés énormes. Car, en plus du refus de renouvellement de son permis d’exploitation depuis 2010 pour l’exploitation de 15 hectares dans la zone de Banankoro. Un renouvellement dont les frais sont payés depuis 2021, mais jusque-là sans succès, s’ajoute selon elle, la confiscation de ses diamants au nombre (69) par la brigade anti-fraude de la République de Guinée. Des diamants qui, selon Hadja Hawa, ont été saisis dans un premier temps par les autorités américaines et françaises aux USA les qualifiant de fraude et qui ne pouvaient être vendus dans ces États. Mais qui, selon Mme. Hawa Bah, après multiples vérifications, il s’est avéré que les accusations portées à son encontre n’étaient pas évidentes. C’est ainsi que ces diamants ont été rapatriés en Guinée avant d’être saisis par la brigade anti-fraude du pays.
« Pourtant, les États qui avaient saisis ces diamants, après toutes les enquêtes, il s’est avéré que je n’y étais pour rien et que parmi les pierres précieuses au nombre de (70), qu’il n’y avait qu’une seule qui ne répondait pas aux critères. Ces pays, pour ma propre sécurité, ont rapatrié mes diamants dans mon pays pour pouvoir les récupérer sans problème. C’est ainsi que je me suis retournée en Guinée après le décès de mon fils afin de récupérer mes diamants. Mais, jusqu’au moment où je vous parle, aucune suite favorable », explique-t-elle
Des pays que la PDG de SHODMA Compagny n’a pas manquer de remercier de par ses démarches à rapatrier ses diamants vers la Guinée.
Loin d’un bras de fer avec les autorités de son pays, Hadja Hawa Bah a posé des doléances auprès du gouvernement de la République de Guinée afin de l’aider à reprendre ses activités en renouvelant son permis, également rentrer en possession de ses pierres précieuses dans les mains de la brigade anti-fraude.
« Je plaide auprès des autorités compétentes, particulièrement le Chef de l’État, le Général de Corps d’Armées, Mamadi Doumbouya ainsi que l’ensemble des membres du gouvernement de m’aider à ce que je rentre en possession de mes pierres précieuses et au renouvellement de mon permis d’exploitation pour continuer mes activités », conclut-elle.
Touré Aboubacar pour Africavision7.com
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