Après une audience accordée, hier, à une délégation de l’Uds-Innovation conduite par Zahra Iyane Thiam à la salle des banquets du palais de la République, le président de la République, Macky Sall, s’est prononcé sur sa participation à la marche de la France suite à l’attentat de Charlie Hebdo.
«Mon déplacement à Paris n’a aucune connotation religieuse. Mon déplacement à Paris répond uniquement à mon souci de présenter mes condoléances suite à l’assassinat d’innocents tout en réaffirmant mon engagement dans la lutte contre tout acte terroriste. Certains osent même verser dans des allégations en insinuant que je ne serais pas un bon musulman. D’autres disent même que j’ai fait totalement preuve d’apostasie et que je suis sorti de la religion musulmane. A ceux-là qui versent dans les allégations et accusations gratuites, je rappelle que Dieu est le meilleur des juges et qu’Il saura reconnaitre les siens», dit-il.
Il rappelle que le Sénégal est un pays laïc. «Le rôle de l’Etat est de protéger tous les citoyens sans exception. Qu’ils soient musulmans, chrétiens ou animistes. Mais cela ne signifie pas et ne signifiera jamais que l’on soutienne un journal qui combat l’Islam. Je ne cautionnerai jamais les pratiques d’un journal qui s’en prend à nos valeurs islamiques et à son plus grand symbole humain : le prophète Mouhammed (Psl). Quand ce journal a fait sa «Une» blasphématoire sur le prophète, ma première réaction, depuis Alger où je me trouvais, c’était d’interdire sa diffusion au Sénégal», se justifie-t-il.
Le chef de l’Etat soutient que s’il y a un combat à mener contre les détracteurs de l’Islam, il sera à la pointe du combat, car «je suis un musulman et je le revendique, je l’assume».
Il est important pour lui, dit-il, d’édifier son peuple sur les raisons de son déplacement à Paris. «Lorsqu’un malheur frappe un pays ami, nos valeurs recommandent que nous soyons à ses côtés pour le soutenir et lui présenter nos condoléances. Les relations entre le Sénégal et la France dépassent le cadre de la simple diplomatie. Présenter nos condoléances à la France ne saurait donc constituer un acte antireligieux», pense-t-il.
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