Depuis la fermeture de certains médias audiovisuels, on a l’impression que tout le monde continue à se battre pour la restauration de la liberté de la presse sauf les médias eux-mêmes. Ces derniers semblent avoir totalement abdiqué. Il est vrai que les rapports de force ne sont pas forcément les mêmes, mais courber l’échine, mettre le genou à terre aussi tôt et aussi facilement étonne plus d’un observateur. Et ceux des médias qui ne sont pas fermés ont une posture des plus accommodantes pour ne subir le courroux de la junte dictatoriale dirigée par Mamadi Doumbouya.
Malheureusement, même ceux qui se battent pour la liberté de la presse, en dehors du cercle des journalistes, ne bénéficient d’aucun soutien de la part de ces derniers.
Pour preuve, depuis le kidnapping de Oumar Sylla dit Foniké Menguè et de Mamadou Billo Bah, l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI) n’a fait aucun communiqué, aucune déclaration pour dénoncer cette situation.
Or, les deux responsables du FNDC ont été enlevés à la veille d’un appel à manifestations contre la violation flagrante par la junte militairo-civile de la liberté de la presse. Au sein du FNDC certains membres s’étaient montrés très méfiants à cause des accointances entre certains hommes de médias, certaines associations de presse et le pouvoir criminel de Mamadi Doumbouya. Mais la position selon laquelle « il faut défendre les principes et non les hommes » a fini par l’emporter. D’où l’appel à manifestations.
L’irresponsabilité, la courdise de l’URTELGUI se passent de commentaires.
Et lorsqu’on apprend que le président de cette association a été réélu dans des conditions assez troubles, on ne peut que constater la profondeur du mal au sein même de la presse guinéenne.
Bientôt, on présentera l’oraison funèbre pour la défunte liberté de la presse. Le putschiste aura ainsi réussi son pari d’instaurer un régime totalitaire dans lequel il pourrait arrêter, torturer et tuer à huis clos, loin des regards des médias sérieux.
𝗣𝗮𝗿 𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀, 𝗕𝗼𝘂𝗯𝗮𝗰𝗮𝗿 𝗬𝗮𝗰𝗶𝗻𝗲 𝗗𝗶𝗮𝗹𝗹𝗼 » 𝗹𝗲 𝗷𝘂𝗱𝗮𝘀 𝗜𝘀𝗰𝗮𝗿𝗶𝗼𝘁𝗲 » 𝗮 𝗮𝗻𝗻𝗼𝗻𝗰𝗲́ 𝗹𝗮 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗼𝗻𝗶𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝘀𝘂𝗯𝘃𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗵𝗼𝗻𝘁𝗲 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲. 𝗟’𝗵𝗲𝘂𝗿𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗼𝗻𝗰 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗲𝗻𝗰𝗮𝗶𝘀𝘀𝗲𝗿 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗲𝘁𝘁𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝗻 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝘂𝗿𝘀𝘂𝗶𝘁𝗲 𝗱𝘂 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗮𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗮𝘂𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘁𝗼𝘁𝗮𝗹𝗲 𝗲𝘁 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗹𝗶𝗯𝗲𝗿𝘁𝗲́ 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲. 𝗤𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗺𝗶𝘀𝗲̀𝗿𝗲 !
𝗘𝘁 𝗽𝗶𝗿𝗲, 𝗹’ 𝗨𝗥𝗧𝗘𝗟𝗚𝗨𝗜 𝘀’𝗮𝗽𝗽𝗿𝗲̂𝘁𝗲 𝗮̀ 𝗷𝗼𝘂𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝟱 𝘀𝗲𝗽𝘁𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟰, 𝗹𝗲 𝗷𝗲𝘂 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗳𝗮𝗺𝗲𝘂𝘀𝗲 « 𝘀𝘆𝗻𝗲𝗿𝗴𝗶𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗺𝗲́𝗱𝗶𝗮𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗼𝗺𝗼𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗖𝗡𝗥𝗗 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝘅𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗮𝗿𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗳𝗼𝗿𝗰𝗲́𝗲𝘀, 𝗱’𝗮𝘀𝘀𝗮𝘀𝘀𝗶𝗻𝗮𝘁𝘀, 𝗱𝗲 𝗯𝗿𝗶𝗴𝗮𝗻𝗱𝗮𝗴𝗲, 𝗱𝗲 𝘀𝗮𝗰𝗰𝗮𝗴𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗿𝗲𝘀𝘀𝗼𝘂𝗿𝗰𝗲𝘀 𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲𝘀, 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗶𝘀𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗽𝗼𝘂𝘃𝗼𝗶𝗿, 𝗯𝗿𝗲𝗳 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝘅𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗿𝗲𝗰𝘂𝗹 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗹𝗮𝗻𝘀 𝘀𝗮𝘂𝗳 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗹𝗶𝗻𝗾𝘂𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲.
𝗦𝗶 𝗼𝗻 𝗱𝗶𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗲𝘂𝗽𝗹𝗲𝘀 𝗼𝗻𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗶𝗿𝗶𝗴𝗲𝗮𝗻𝘁𝘀 𝗾𝘂’𝗶𝗹𝘀 𝗺𝗲́𝗿𝗶𝘁𝗲𝗻𝘁, 𝗻𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗿𝗮𝗶𝘁-𝗼𝗻 𝗽𝗮𝘀 𝗱𝗶𝗿𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗮 𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗶𝗿𝗶𝗴𝗲𝗮𝗻𝘁𝘀 𝗾𝘂’𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗺𝗲́𝗿𝗶𝘁𝗲, 𝗲𝗻 𝘁𝗲́𝗺𝗼𝗶𝗴𝗻𝗲 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝘀𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗹’𝗨𝗥𝗧𝗘𝗟𝗚𝗨𝗜 ?
𝗦𝗘𝗞𝗢𝗨 𝗞𝗢𝗨𝗡𝗗𝗢𝗨𝗡𝗢
𝗥𝗘𝗦𝗣𝗢𝗡𝗦𝗔𝗕𝗟𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗦𝗧𝗥𝗔𝗧𝗘́𝗚𝗜𝗘𝗦 𝗘𝗧 𝗣𝗟𝗔𝗡𝗜𝗙𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗙𝗡𝗗𝗖