Les responsables de la Société Nouvelle d’Assurance de Guinée (SONAG) et de la Mutuelle des Travailleurs de Guinée (MUTRAGUI) ont animé ce mercredi 8 mai 2024, au siège de la SONAG, une conférence de presse afin de se prononcer sur le retrait de leurs agréments par la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG). La lettre de notification émise par le Comité des Agréments a été publiée dans la presse le 30 avril dernier. Ces deux entreprises souhaitent également exprimer leur volonté d’engager des négociations avec les autorités compétentes pour trouver une solution à cette situation délicate.
Pour rappel, c’est lors de la soixantième réunion tenue le 5 avril 2024 que le Comité des Agréments a décidé du retrait des agréments de la MUTRAGUI et de la SONAG avec effet immédiat.
Face à cette situation qui suscite des réactions aujourd’hui, le Président du Conseil d’Administration de la SONAG, El Hadj Habib Hann, a expliqué : « La décision prise a eu des conséquences très sérieuses en raison de son effet immédiat. Nous n’avons pas été informés au préalable, et il y a eu beaucoup d’autres points que nous reprochons à cette décision. Il n’y a pas eu de mise en demeure permettant aux compagnies de prendre des dispositions, et les motifs ainsi que les griefs n’ont pas été notifiés aux compagnies, alors que chacune d’elles a fait un effort considérable pour se conformer aux exigences de la Banque Centrale. »
Concernant le capital social, El Hadj Habib Hann a noté que la différence réside dans le fait que le seuil à atteindre a été couvert entre janvier et mai de cette année, ce qui a permis de combler le déficit de 10 milliards et de porter le capital social de la SONAG à 50 milliards de francs guinéens. Ces 10 milliards, exigés par la Banque Centrale, ont été fournis, les dossiers ont été régulièrement transmis à la BCRG, et ce patrimoine immobilier, renouvelé après l’incendie, a permis d’héberger le siège social.
Dans cette affaire, la Banque Centrale accuse également la SONAG et la MUTRAGUI de ne pas avoir honoré leurs engagements envers les sinistrés et de faire l’objet de plaintes. À ce sujet, la SONAG affirme avoir tout perdu lors de l’explosion du dépôt de carburant à Kaloum.
Le PCA Hann a conclu en disant : « Nous souhaitons respectueusement que le gouverneur de la Banque Centrale, président du Comité des Agréments, ainsi que tous les membres du Comité et toutes les autorités qui nous gouvernent, acceptent le principe de permettre aux compagnies de continuer leurs activités. Nous sommes bien sûr disposés à nous conformer aux textes réglementaires et demandons aux autorités de la Banque Centrale de la République de Guinée d’ouvrir un couloir de négociation. Comme il l’a dit, nous allons prendre toutes nos responsabilités pour faire face à tous nos engagements. »
Selon nos informations, le capital social minimum pour une société d’assurance est de 40 milliards de francs guinéens. Ces mêmes informations indiquent que ces sociétés d’assurances ne sont pas conformes à cette exigence. Concernant la SONAG, elle évoque une erreur de calcul.
Il est à noter que la Société Nouvelle d’Assurance de Guinée (SONAG) et la Mutuelle des Transports en Guinée (MUTRAGUI) ont plus de 30 ans d’expériences en Guinée.
Touré Aboubacar pour Africavision7.com
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