Le Mozambique a été frappé par un drame ce week-end. Un bateau de pêche transformé en ferry pour le transport des passagers a fait naufrage. Près de 100 personnes ont trouvé la mort dans cet accident.
97 passagers auraient trouvé la mort dans le naufrage, au large du Mozambique, d’un bateau de pêche transformé en ferry, selon des chiffres fournis par l’AFP. C’est le dernier bilan dressé, ce lundi, du naufrage survenu dimanche, après la découverte de six corps supplémentaires. Le navire, qui avait à bord 130 passagers, était surchargé alors qu’il n’était même pas autorisé à transporter des passagers. Parmi les victimes, il y a des enfants. Les recherches se poursuivent pour retrouver des corps et même des survivants. Jusque-là, seuls 12 rescapés ont été dénombrés.
Un nombre de disparus à préciser
Des disparus, il y en a également. Mais, leur nombre n’est pour l’instant pas connu avec précision. C’est ce qui ressort des propos de Silverio Nauaito, l’administrateur de la petite île de Mozambique située au large de la province septentrionale de Nampula où la tragédie s’est produite : « Le nombre de disparus reste incertain. Nous savons au départ qu’il y avait 130 personnes à bord (…), mais il s’agit de données que nous devons mesurer avec précision », a-t-il déclaré.
Parmi les derniers corps retrouvés, il y a « ceux de trois enfants », a-t-il indiqué. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de ce drame, à en croire les propos de Jaime Neto, secrétaire d’État de Nampula. Même si l’autorité locale a déjà émis une hypothèse de départ : « Le bateau a coulé, car il était surchargé et inadapté au transport de passagers », a déclaré Jaime Neto.
Des passagers fuyant le choléra
Les passagers à bord du navire avaient embarqué pour fuir une épidémie de choléra qui sévit dans la région et qui a déjà touché quelque 15 000 personnes à l’échelle du pays, au cours de ces derniers mois, et tué 32 personnes, depuis le mois d’octobre, selon les statistiques officielles.
La province de Nampula est la plus touchée par cette épidémie, puisqu’elle concentre à elle seule le tiers des cas enregistrés dans tout le pays. La diffusion de fausses informations sur cette épidémie a créé la panique au sein de la population qui a alors préféré la fuite, à en croire les propos du secrétaire d’État. La province de Nampula a été, ces derniers mois, le lieu de refuge de plusieurs déplacés fuyant les attaques djihadistes de la province voisine de Cabo Delgado.
Afrik.com