Lors de la conférence qu’ils ont animée lundi à Conakry, les leaders de l’opposition guinéenne ont maintenu la tenue de leur meeting le 7 janvier. Ce meeting se tiendra à l’esplanade du Stade du 28 septembre.
D’entrée de jeu, Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition républicaine, a commencé par donner les raisons de la tenue d’un tel meeting. Par cette sortie, les opposants au régime d’Alpha Condé veulent exiger des autorités la satisfaction de leurs revendications. Ils dénoncent le refus par le président de la République de signer le relevé de conclusion du dialogue politique tenu en juillet 2014, la correction du fichier électoral par un consultant recruté ‘’sans appel d’offre’’, et sans leur association, le recrutement d’un consultant par la CENI qui a élaboré un cahier de charge pour servir de base à l’appel d’offre afin de recruter l’opérateur technique GEMALTO.
«Nous de l’opposition, a-t-il souligné, nous n’avons jamais vu ce cahier de charge. On ne sait pas exactement quel est le schéma de la révision qui est prévu, quel type de matériel est prévu. Absolument on ne sait rien. Et finalement un opérateur a été recruté dans les conditions dont l’opacité se dispute avec l’illégalité puisqu’il s’agit d’un appel d’offre qui devrait être mené avec le regard au moins des partis politiques, puisqu’il ne s’agissait pas d’un appel d’offre qui concerne la construction des routes ou la fourniture des véhicules ou matériels».
Poursuivant son intervention, Aboubacar Sylla a donné les raisons pour lesquelles il va falloir réformer la CENI au-delà de ses ‘’incompétences’’ et des activités ‘’illégales’’ dénoncées plus haut.
«Nous voulons que la CENI soit réformée, tout simplement parce que dans sa composition actuelle, elle est de nouveau devenue illégale. Puisque la recomposition politique issue des élections législatives fait en sorte qu’aujourd’hui la parité n’est plus en son sein. Or, la neutralité de la CENI repose sur cette parité. C’est l’équité et la parité entre les deux courants politiques, l’opposition et la mouvance présidentielle, qui peuvent garantir son objectivité et la transparence des élections à venir. Donc on a dit que même si le mandat des membres de la CENI est de 7 ans, à partir du moment où ils ne remplissent plus les critères d’éligibilité prévus dans la même loi, il faut absolument que cette réforme intervienne », a-t-il justifié, avant d’ajouter que l’opposition souhaitait la réduction du nombre des politiques dans la composition de la CENI : «Nous avions même voulu depuis le mois d’août dernier une session extraordinaire du Parlement pour réformer complètement la CENI et non simplement la recomposer. Nous voulons avoir une CENI à deux étages alors qu’une CENI politique qui supervise, qui coordonne, qui contrôle, composée d’un effectif réduit, peut-être 10 ou 15 membres, et en dessous une administration technique pour avoir progressivement une CENI technique. »
Pour sa part, le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, a fait savoir qu’une série de démarches visant la satisfaction de l’opposition sera engagée. C’est entre autres, les meetings, les sit-in, des marches pacifiques.
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