Depuis l’avènement du CNRD sous la direction du Président Mamadi Doumbouya, notre pays a entamé un processus de refondation de l’État et de rectification institutionnelle. Pour concrétiser cette dynamique, d’importantes réformes ont été entreprises afin de passer d’une administration de commandement à une administration de développement. Dans le cadre de ces réformes en matière d’administration territoriale, nous prévoyons de présenter un avant-projet de loi portant statut du corps des administrateurs territoriaux en République de Guinée.
Ce matin, avec mon collègue ministre de l’Économie et des Finances, nous avons ouvert la session de relecture de l’avant-projet de loi portant statut du corps des administrateurs territoriaux. Cette session réunit, en plus des cadres du ministère de l’Administration du Territoire, des experts de la Présidence de la République, de la Primature, des ministères de la Défense, de l’Économie et des Finances, du Budget, du Travail et de la Fonction Publique.
Cette loi permettra de combler le retard qui a caractérisé l’encadrement institutionnel, juridique et réglementaire de l’exercice de la fonction de représentativité de l’État à la base.
L’Administration Territoriale, en raison de son rôle décisif dans la gestion de la vie nationale et compte tenu de sa prépondérance dans la résolution des problèmes liés à la bonne gouvernance territoriale, doit véhiculer des valeurs telles que la probité, la célérité, l’intégrité et la rigueur auprès de ceux qui agissent au nom de l’État.
L’incarnation de ces valeurs cardinales doit être pour chaque autorité ou agent investi d’une parcelle de pouvoir un sacerdoce dans l’exercice de sa fonction.
Ces administrateurs territoriaux jouent un rôle de régulateur dans l’exercice de leurs fonctions afin de garantir une bonne gouvernance territoriale participative et d’assurer la fourniture de services publics de qualité aux citoyens.
Dans cette même dynamique, ils jouent également un rôle de conciliation, de sensibilisation, de concertation et de cohésion sociale pour protéger, sur un territoire donné, les intérêts individuels des citoyens et les prérogatives régaliennes de l’État.
Ils constituent le pilier sur lequel reposent les fonctions de l’État à la base. Ils sont les forces administratives sans lesquelles l’État ne peut pleinement remplir son rôle et sa mission d’unité, de concorde, de paix et de développement.
Dans cet exercice exaltant, exigeant et contraignant, les administrateurs territoriaux rencontrent souvent des difficultés dans la prise de décision et l’application des lois, ce qui contribue à la recherche d’un équilibre social pour une bonne mise en œuvre des politiques et des programmes de développement.
Cette situation inconfortable les expose à des risques d’insécurité qui menacent le plus souvent leur fonction et leur intégrité physique.
En tant que dépositaires de la puissance publique, les administrateurs territoriaux doivent bénéficier de toutes les mesures de protection dans l’exercice de leurs fonctions. C’est une nécessité pour redorer leur blason et rétablir définitivement l’autorité de l’État dans les circonscriptions administratives et les collectivités locales du pays.
Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’élaborer un cadre juridique et réglementaire définissant des critères de sélection des administrateurs territoriaux et les conditions d’exercice de leurs fonctions, afin qu’ils puissent bénéficier d’un statut digne de ce nom, compte tenu de leur importance. C’est pourquoi cet avant-projet de loi portant Statuts du Corps des Administrateurs Territoriaux en République de Guinée a été élaboré.
Présidence de la République de Guinée
Primature de la République de Guinée
Ministère de l’Administration du Territoire et la Décentralisation Guinée