Après plusieurs mois d’arrêt, dû à l’épidémie d’Ebola, l’Assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a repris ce samedi 3 janvier 2015. Et c’était l’occasion pour les militants du parti de se retrouver, de voir leur président, Cellou Dalein Diallo.
A l’occasion de cette rencontre, le parti a présenté plusieurs nouveaux adhérents venus de Kankan, Kissidougou, N’Zérékoré, Yomou, Kaloum, etc.
Prenant la parole, le président de l’UFDG a dit que son parti ne participera pas aux prochaines échéances électorales si des conditions de leur transparence ne sont pas réunies : «Nous ne pouvons gagner, malheureusement, que si nous nous battons pour exiger que les conditions de transparence et d’équité des élections soient réunies avant d’y aller, parce que nous ne participerons pas à une mascarade électorale. Et pour ce faire, il faut que vous restiez mobilisés pour exiger et obtenir que soient réunies ces conditions de transparence et d’équité. Et comme il veut s’accrocher au pouvoir, il va fouler au pied les règles et les principes de la démocratie. Il va tout faire pour empêcher la transparence des élections. Avec la complicité de l’Administration et la CENI, il voudra organiser une mascarade électorale. Et je sais que vous êtes déterminés à ne pas l’accepter. Nous ne participerons aux élections que si les conditions de transparence et d’équité sont réunies. Nous allons nous battre avec toutes nos intelligences, toutes nos énergies pour que ces conditions là se réunissent et que les élections soient transparentes. Comme je l’ai dit, si d’aventure et par malheur, ils veulent confisquer les suffrages du pays, alors on se mobilisera pour chasser les usurpateurs. Est-ce que vous êtes d’accord ? »
Dans son intervention, Cellou Dalein a demandé à ses militants, venus nombreux à cette Assemblée générale, de participer massivement au meeting de l’opposition prévu le 7 janvier prochain. Car, pour lui, il faut que les militants se battent à leurs côtés pour exiger la réforme de la CENI, la reprise du recensement général de la population, de la reprise du fichier électoral, de la tenue des élections communales avant la présidentielle, entre autres.
S’accentuant sur ces élections communales, le président de l’UFDG a dénoncé la destitution des maires en toute ‘’illégalité’’. Car, dit-il, le code des collectivités dit qu’il faut que 2/3 des membres du conseil communal soient reconnus coupables de mauvaise gestion par le tribunal, pour les remplacer par des délégations spéciales. Et la durée de ces dernières n’excède pas six mois.
«Les délégations spéciales ne peuvent pas rester en plus de six mois après leur installation. Depuis mars 2011, nous avons à Conakry des délégations spéciales qui n’ont aucune légitimité et aucune légalité, parce qu’elles sont imposées par M. Alpha Condé. C’est des militants du RPG. La démocratie à la base est sacrifiée aux intérêts du RPG. Il faut qu’on se mobilise, le moment venu, pour chasser ces présidents de délégations spéciales et leurs conseillers et exiger la mise en place des conseillers communaux élus parce que c’est illégal. […] Aujourd’hui l’opposition est fondée à chasser ces délégations spéciales pour exiger la mise en place des conseillers élus par le peuple. Le combat va être dur, mais soyez sûrs mes frères et sœurs, chers camarades, que la victoire est de notre côté», a-t-il souligné.
Plus loin, il a fait savoir que si les revendications de l’opposition ne sont pas satisfaites, le départ du président Alpha Condé sera demandé : « Restons mobilisés et le 7 [janvier] nous allons montrer le signal, et après sur l’ensemble du territoire national. Nous allons demander au peuple de Guinée pour exiger la satisfaction de nos revendications et s’il y a un refus nous allons demander le départ d’Alpha Condé. Il faut que vous soyez mobilisés. Il ne faut pas avoir peur.»
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