Le président gambien Yahya Jammeh a accusé des terroristes et dissidents soutenus par des puissances étrangères d’être derrière le coup d’Etat raté de mardi à Banjul, et a assuré que l’armée lui était restée loyale.
C’est une attaque d’un groupe de terroristes soutenus par des puissances que je ne voudrais pas nommer, des dissidents basés aux Etats-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni, a-t-il accusé dans un discours à la télévision nationale dans la nuit de mercredi à jeudi.
Certaines de leurs armes ont été fabriquées aux Etats-Unis. Ce qui est intéressant, c’est que nous avons pu obtenir tout ce qu’ils ont mis dans leur ordinateur. Nous avons pu décoder leurs messages et informations, a-t-il dit dans ce discours dont une copie a été obtenue par l’AFP.
Le président gambien a assuré que ce n’est pas un coup d’Etat militaire comme on l’a appelé dans certains médias.
Il n’y a eu aucune participation d’éléments des Forces armées de Gambie à cette attaque, elles ont été vraiment loyales, a-t-il affirmé dans ce discours, intervenu peu après un premier message.
Yahya Jammeh avait fustigé, dans sa première adresse, les comploteurs qui visent un changement de régime par la violence, jurant qu’ils ne réussiront jamais.
L’attaque d’hommes armés contre le palais présidentiel à Banjul avait fait mardi au moins trois morts selon un bilan non officiel. Le chef de l’Etat était alors en visite privée à l’étranger.
Les assaillants avaient été repoussés par les forces loyales au président Jammeh, selon des sources militaire et diplomatique.
Ils étaient commandés par un ex-capitaine du nom de Lamin Sanneh, qui est un déserteur de l’armée, et figure parmi les personnes tuées dans l’attaque, selon un officier.
Yahya Jammeh dirige depuis 20 ans d’une main de fer la Gambie, petit pays totalement enclavé dans le Sénégal, à l’exception de sa façade maritime sur l’Atlantique.