Dans un pays où la gestion des prisons est très souvent critiquée, son parcours est souvent cité en exemple : en douze ans, Thierno Sadou Diallo est passé du statut de détenu à celui de régisseur de la prison de Conakry, la plus grande de Guinée.
Il dit souvent que c’est en prison qu’il a trouvé le salut. Incarcéré en 2011 à la prison de Conakry après l’attaque du domicile privé d’Alpha Condé, alors président de la République, Thierno Sadou Diallo y a passé quatre ans avant d’être gracié, fin 2015.
Aujourd’hui, ses anciens geôliers se mettent au garde-à-vous lorsqu’ils le voient passer, talkie-walkie à la main. Depuis le 6 juin, l’ancien détenu est en effet régisseur par intérim de la maison centrale de Conakry, la plus grande prison de Guinée, qui compte 1 780 détenus. Sa nomination par Alphonse Charles Wright, ministre de la Justice et des Droits humains, parant au plus pressé en raison d’une succession d’évasions spectaculaires, est la consécration d’un parcours carcéral inédit.
JA