Le Sénégalais Macky Sall, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa et le Comorien Azali Assoumani se trouvaient dans la capitale ukrainienne quand celle-ci a été visée par des missiles russes.
Des missiles russes ont été lancés, ce vendredi 16 juin, sur Kiev alors qu’une délégation de chefs d’État africains était arrivée dans la capitale ukrainienne pour y tenter une médiation entre les présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.
« Les missiles russes sont un message à l’Afrique »
L’information a été confirmée par le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a pour sa part estimé que Moscou envoyait un message clair aux médiateurs africains. « Les missiles russes sont un message à l’Afrique : la Russie veut plus de guerre, pas de paix », a-t-il écrit sur Twitter.
La délégation africaine est conduite par les présidents sénégalais Macky Sall, sud-africain Cyril Ramaphosa et comorien Azali Assoumani – le chef de l’État congolais, Denis Sassou Nguesso, devait lui aussi faire le déplacement mais a préféré annuler quelques jours avant. Ils sont accompagnés de plusieurs ministres, dont le Premier ministre égyptien et le chef de la diplomatie ougandaise. Ils devaient rencontrer le président ukrainien dans la journée et son homologue russe, ce samedi.
Explosion
En fin de matinée, le maire de Kiev a aussi fait état d’une explosion dans le quartier de Podil. « Les missiles volent encore en visant Kiev », a-t-il ajouté, alors que la défense anti-aérienne était en action, selon les autorités.
Toute l’Ukraine était à la mi-journée en état d’alerte antiaérienne. « Menaces d’armes balistiques sur le Centre, l’Est et l’Ouest, restez dans les abris », a indiqué sur Telegram l’armée de l’air ukrainienne.
La délégation de dirigeants africains s’était rendue dans la matinée à Boutcha, théâtre d’un massacre de civils imputé à l’armée russe.
JA