A cause du blocage du dialogue politique, l’opposition a annoncé son intention d’organiser un meeting le 7 janvier prochain. Après cette annonce, le ministre de la Justice a écrit à l’opposition républicaine pour la réouverture du dialogue, tout en indiquant l’ordre du jour.
Même si l’opposition est favorable à la reprise du dialogue, elle indique que les points inscrits à l’ordre par le ministre de la Justice ne sont pas suffisants.
«En raison de l’évolution de la situation politique et compte tenu des activités menées par la CENI ces derniers mois, nous estimons que l’ordre du jour proposé dans votre courrier ne couvre pas la totalité des préoccupations exprimées par l’opposition », peut-on lire dans une lettre adressée au ministre Cheick Sakho, dont MEDIAGUINEE détient copie.
Et l’opposition propose pour sa part un ordre de jour de 9 points qu’elle juge plus adapté au paysage politique du moment. Ce sont l’évaluation du travail de la CENI depuis l’interruption du dialogue en juillet 2014 ; la reforme de la CENI ; le fichier électoral ; le calendrier électoral (élections communales et présidentielles) ; la mise en place des institutions constitutionnelles ; la reprise du recensement général de la population et de l’habitat ; le respect du principe constitutionnel de neutralité du service public ; les enquêtes et les poursuites judiciaires relatives aux violences qui ont marqué les manifestations de l’opposition ; l’indemnisation des victimes des manifestations politiques liées à l’organisations des élections législatives du 28 septembre 2013 ; et les organes de surveillance du processus de dialogue (comité de suivi et comité de veille).
A cela, l’opposition ajoute d’autres exigences, c’est le retrait du gouvernement dans la conduite du dialogue, celle-ci devant être assurée par les deux facilitateurs nationaux. Elle exige également que les membres de la communauté internationale représentés à Conakry soient invités à assister aux discussions.
«Aussitôt que ces conditions réunies, l’opposition républicaine sera disposées à participer sans délai à tout dialogue susceptible de déboucher sur une amélioration de la gouvernance politique et une meilleure qualification du processus électoral de notre pays», a-t-elle expliqué.
Il reste à savoir si le gouvernement accédera à cette demande de l’opposition d’ici le 7 janvier 2015.
MEDIAGUINEE