Les membres de gouvernement du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso se retrouvent, ce jour, à Ouagadougou. Pour quoi faire ? Une question qui a tout son sens si l’on sait que ces trois pays sont dirigés par des militaires putschistes. Surtout quand on sait que cette rencontre intervient deux jours après la visite du Russe Sergueï Lavrov au Mali.
Les chefs de la diplomatie des trois pays ouest-africains dirigés par des militaires putschistes se retrouvent, ce jeudi 9 février. Il s’agit de ceux du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement burkinabè, dans un communiqué rendu public. La rencontre intervient deux jours après la visite au Mali du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Mardi, face au président de la Transition Assimi Goïta, le diplomate russe a promis l’aide de Moscou à la région sahélo-saharienne. Mieux, avait déclaré Lavrov, « même aux pays riverains du Golfe de Guinée », pourront bénéficier du soutien de la Russie. Est-ce la raison de ce conclave en terres burkinabè ? Difficile de ne pas établir un lien.
Contre les intérêts de la France ?
A son arrivée à Ouagadougou, le Malien Abdoulaye Diop a précisé que « c’est la première fois que j’arrive au Burkina Faso depuis la lutte des Burkinabè ». Laquelle lutte dit-il, « a conduit à une rectification pour pouvoir recouvrer la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce pays frère ». Pour sa part Morissanda Kouyaté, ministre guinéen des Affaires étrangères, a évoqué une action commune.
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« Ensemble, nous allons faire une déclaration vers les organisations régionales, pour qu’on puisse entendre encore de façon plus audible les réclamations et requêtes de nos peuples à travers nos gouvernements et nos leader », a dit M. Kouyaté. Un appel dans la même direction que Sergueï Lavrov. Les diplomates guinéen et malien effectuent les travaux avec leur homologue burkinabè, Olivia Rouamba.
Le Mali tout comme le Burkina Faso a rompu ses accords de coopération militaire avec la France. Si Bamako coopère déjà avec Moscou sur le plan militaire, Ouagadougou n’a pas clairement indiqué sa position. Cette rencontre tripartite, programmée après le séjour malien du chef de la diplomatie russe, ne peut en aucun cas prendre en compte les intérêts français dans ces trois pays.
Afrik.com