Appelé à la barre ce lundi dans le procès du massacre du 28 septembre 2009, l’ancien chef de la junte a affirmé être souffrant et ne pas être en mesure de répondre aux questions du juge.
Moussa Dadis Camara à son retour en Guinée après 12 ans d’exil au Burkina Faso, à Conakry le 22 décembre 2021. © Algassimou Balde/AP/SIPA
Depuis des années, il clamait son impatience de pouvoir enfin dire « sa » vérité. Mais maintenant que son tour est arrivé et que son procès et celui de ses co-accusés s’est ouvert à Conakry, Moussa Dadis Camara a déclaré ne pas être en capacité de se défendre ni de répondre des faits qui ont endeuillé la Guinée le 28 septembre 2009.
« Je souffre »
Appelé à la barre ce lundi 5 décembre par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara, qui lui demande s’il souhaite faire sa déposition assis ou débout, l’accusé commence par répondre à côté. Il est, insiste-t-il, « un officier de l’état-major de l’armée » et il est fait « pour la guerre et la prison ». Puis, alors que le magistrat insiste, l’ancien chef de la junte guinéenne, au pouvoir entre décembre 2008 et janvier 2010, lance : « Monsieur le président, avec tout le respect que j’ai pour votre auguste tribunal, j’ai déjà informé depuis un très bon moment le directeur de la garde pénitentiaire, le médecin chef de la prison et mes avocats que je souffre. Sauf si vous m’obligez, je ne suis pas au-dessus de la loi. Je m’en remets à votre sagesse. »
JA