Plus d’un an après le coup d’État, le Comité national du rassemblement pour le développement, qui gère le pays, n’a toujours pas publié la liste de ses membres. Sans doute parce que ceux-ci pourraient être les premiers visés par les sanctions de la communauté régionale.
« Qui sont les membres du CNRD ?
Personnellement, j’en connais un : Mamadi Doumbouya. Quant aux autres… » Comme le relève en plaisantant un interlocuteur qui suit de près le travail des nouvelles autorités à Conakry, le président de la transition est, à ce jour, le seul membre confirmé du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), à l’exception de la lieutenante-colonelle Aminata Diallo, nommée porte-parole en janvier.
Créé le jour de la chute d’Alpha Condé, le 5 septembre 2021, le CNRD est la première instance de décision en Guinée. Comme précisé par la charte de la transition, elle-même entrée en vigueur le 28 septembre 2021, il est « l’organe central de définition et d’orientation stratégique de la politique économique, sociale, culturelle et de développement du pays ».
Problème : plus d’un an après le coup d’État de Mamadi Doumbouya, nul n’est en mesure de dire avec certitude qui y siège. L’interlocuteur précédemment cité établit les membres du CNRD à une dizaine. Ils se réuniraient de manière hebdomadaire, à chaque fois à un endroit différent pour des questions de sécurité. Mais une autre source bien informée nous assure qu’ils sont au nombre de 32.
Sanctions progressives et ciblées.
JA