Au rythme de la dégradation forestière, relève un rapport gouvernemental en 2019, « les forêts du pays n’ont pas d’avenir dans le scénario actuel ».
Le Mouvement burkinabè des jeunes engagés pour le Développement (MOJED) a lancé dans la capitale Ouagadougou, un projet intitulé « Une école, 50 arbres » visant à rétablir le couvert végétal de la ville. Le lancement du projet, qui a eu lieu dans un lycée privé, concerne le reboisement d’un millier d’établissements scolaires de la capitale en plantant 40 000 arbres environ en trois ans, ont rapporté des médias locaux. Ce projet, en plus du reboisement, va « fournir de l’ombre aux millions d’élèves de Ouagadougou, améliorer la pluviométrie et lutter contre le changement climatique », a déclaré au Burkina 24 le président du MOJED, Kassoum Koudougou.
L’initiative, sous le thème « l’arbre c’est la vie », entend procurer aussi une éducation environnementale aux élèves. C’est aux jeunes « que nous voulons confier la garde de l’environnement au Burkina Faso », a ajouté le président du Mouvement. Le projet qui cible toutes les écoles de Ouagadougou, va s’étendre aux autres établissement scolaires du pays si les financements le permettent, explique MOJED. L’actuelle phase du projet est estimée à 150 millions de francs CFA, (230 000 euros environ). Le MOJED est soutenu par les ministères en charge des de l’éducation, de l’environnement et de la jeunesse, dont des représentants ont assisté à la cérémonie de lancement avec d’autres acteurs du développement durable, ont indiqué des médias locaux.
Le Mouvement s’est révélé aux médias lors d’une conférence de presse le 4 juin courant. « Contrairement aux partis politiques et aux OSC qui se créent avant de décliner leur programme, le MOJED a existé depuis 4 ans et s’est inscrit dans l’action », a déclaré alors son vice-président Pierre Badolo. Au regard du rythme courant de la dégradation forestière, relève en 2019 le rapport du ministère de l’environnement, « les forêts du pays n’ont pas d’avenir dans le scénario actuel ».