La CEDEAO recommande au pays d’évaluer les organisations à but non lucratif pour déterminer celles qui posent le risque de financement du terrorisme.
Le gouvernement nigérien a adopté une nouvelle stratégie nationale de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes sur la période 2022-2024, a annoncé le conseil des ministres. Selon le conseil, la nouvelle stratégie a été adoptée « pour résorber les insuffisances » de la stratégie précédente. À l’issue de sa mise en œuvre et après l’évaluation « des progrès accomplis, quelques insuffisances ont été relevées », a-t-on ajouté.
Le Niger a mis en place la Stratégie de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes 2013-2015 ainsi que la Stratégie Nationale de Sécurité Intérieure 2017-2021 en tant que priorité aux menaces et vulnérabilités liées au terrorisme dans le pays. Cependant, le Groupe Intergouvernemental d’Action Contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), une Institution de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a adopté un rapport en août 2021, contenant cinq recommandations à l’adresse du Niger.
Parmi elles, la nécessité pour lui d’effectuer « une évaluation spécifique » des organisations à but non lucratif en vue de déterminer celles qui posent le risque de financement du terrorisme et en identifier les mécanismes et canaux dans le secteur. Les autres recommandations portent sur la complétude et l’étoffement des informations de toutes les autorités compétentes ; l’accélération de la mise en œuvre des plans d’action ; l’actualisation de la stratégie d’inclusion financière ; la poursuite des actions de sensibilisation. Le GIABA promeut des politiques afin de protéger le système financier des États membres de la CEDEAO contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, et la prolifération des armes de destruction massive.