Au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Togo, les femmes sont 360 fois plus susceptibles de mourir en accouchant que les femmes au Japon ou en Suisse.
Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et Takeda ont lancé le projet « 2 heures pour la vie », qui vise à sauver la vie d’environ un million de femmes enceintes et de nouveau-nés dans trois régions du Bénin, de la Côte d’Ivoire et du Togo. Le projet, financé par Takeda à environ 9 millions de dollars, garantira à 90 pour cent des femmes enceintes un accès en moins de deux heures à des services de santé maternelle et néonatale susceptibles de leur sauver la vie, a annoncé l’UNFPA.
Ce projet vise à soutenir dans les trois pays un réseau régional de 33 centres de maternité permettant aux femmes de la région de ne pas faire plus de deux heures de route pour atteindre un centre offrant des soins de qualité pour traiter les complications. Le projet soutient également des solutions innovantes pour aider à fournir des soins obstétriques et néonatals d’urgence et de qualité dans des endroits reculés, notamment la télémédecine, les drones, les technologies mobiles et GPS avancées. Ces solutions permettront de surmonter les obstacles sociaux, financiers et de transport qui entravent actuellement les services de soins obstétriques et néonatals dans les régions ciblées, a ajouté l’UNFPA.
Chaque jour, plus de 800 femmes meurent dans le monde des suites de complications obstétriques pendant la grossesse, l’accouchement et immédiatement après la naissance, ce qui représente environ une femme toutes les deux minutes. Au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Togo, les femmes sont en moyenne plus de 360 fois plus susceptibles de mourir de causes liées à l’accouchement que les femmes au Japon ou en Suisse, selon Takeda. Takeda est une société biopharmaceutique mondiale dont les origines remontent à 1781 à Osaka où elle construit en 1895 la première usine chimique. Dès 1925, l’entreprise se modernise avec la fabrication et la commercialisation de médicaments.