La sous-préfecture de Womey n’est plus sous contrôle des forces de défense et de sécurité, mais les habitants restent encore meurtris après cette militarisation qui a duré plus de trois mois. C’est ce que regrette ce vendredi son comité de crise. Le comité exige à cet effet que libertés publiques et droits fondamentaux de l’homme soient rétablis dans ce village en attendant qu’une justice équitable soit également rendue.
C’est une démilitarisation du village de Womey qui fait suite à une série de négociations entre les autorités guinéennes et le comité de crise qui avait déclenché une grève de la faim durant deux jours indique ledit comité. Après cette protestation, le collectif a dépêché une mission humanitaire à Womey. Cette dernière regrette aujourd’hui qu’après le départ des forces de défense et de sécurité de la localité, les populations sont heureuses de regagner leur domicile, mais sont meurtries par les dégâts causés sur place. Ils accusent les militaires qui étaient postés là. « Nous nous sommes rendus effectivement à Womey. Et le premier constat le plus frappant était que le village était complètement vide et désert. Désolé je peux dire parce que lorsqu’il manque des hommes, on peut au moins remarqué les lézards. Mais même pas un poussin dans le village. Mais un autre point a souligné, c’est qu’à Gbouéké j’ai eu le temps de rencontrer trois filles qui ont été violées par les militaires. La première a 18 ans. Elle, les militaires l’ont attrapé et l’ont gardé pendant 4 jours. Et durant les 4 jours, elle a été violée collectivement et publiquement à la case ronde. C’est le cas de toutes les autres filles, mais les autres ont passé 2 jours et le 3ème jour à 3heures du matin ont les a relâché » a expliqué Isabelle kolkol Loua.
Cette situation fâche le comité de crise sur Womey. Et chose qui a poussé d’ailleurs Faya millimouno à se poser plusieurs questions autour de ces actes commis dans cette localité, notamment celles liées à la destruction et pillages de biens des habitants et violations faites sur les filles et femmes.
Pour le comité, ce qui s’est passé après le 16 septembre à Womey, n’est que l’œuvre des militaires. Et c’est pour cela, Labilé koné a déclaré que le comité entend porter plainte contre l’Etat pour pillage systématique et homicide volontaire.
La présence de ces militaires selon ce collectif a causé la destruction des puits, des forages et biens privés des villageois. 15 personnes ont succombé du fait de la maltraitance, précise le Président du BL. Et si la justice guinéenne ne fait pas un travail sérieux dans ce dossier, le comité entend saisir les juridictions supranationales.
TG