L’idée est de répondre aux enjeux cruciaux du financement des populations vulnérables en milieu rural en Afrique.
Le financement de la microfinance rurale et des petites exploitations agricoles familiales en Afrique, tel est l’objectif du deuxième « Fonds européen de financement solidaire pour l’Afrique » (Fefisol 2), créé récemment. Doté d’un budget de 22,5 millions d’euros, cet instrument est cofinancé, entre autres, par la Banque européenne d’investissement (BEI), bras financier de l’Union européenne (UE), et la société Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement (SIDI).
L’idée est de répondre aux enjeux cruciaux du financement des populations vulnérables en milieu rural en Afrique et plus particulièrement du financement du secteur agricole, a indiqué la SIDI. Fefisol 2 servira une trentaine de pays africains et soutiendra, à terme, 110 institutions de microfinance ou sociétés et coopératives agricoles s’approvisionnant auprès de petits exploitants. Le fonds dont les premiers décaissements se feront, dès le mois de juillet, proposera des produits financiers diversifiés, dans 12 à 15 monnaies locales.
Doté également d’une enveloppe initiale d’accompagnement technique de 1 million d’euros, Fefisol 2 développera des outils de diagnostics et de suivi de la performance agroécologique et proposera des nouveaux outils d’intervention pour renforcer la résilience des partenaires face au dérèglement climatique. Le premier Fefisol s’est clôturé en 2021, a-t-on rappelé. Il a permis de décaisser 86,5 millions d’euros, dont 93 pour cent en Afrique subsaharienne.
Le secteur agricole représente 23 pour cent du PIB du continent africain et 55 pour cent des emplois. Le taux de pénétration de la microfinance en milieu rural reste très faible en Afrique où moins de 5 pour cent des prêts décaissés par les institutions financières classiques sont destinés au secteur agricole et moins de 10 pour cent des agriculteurs ont accès au crédit.