Sur trois femmes qui meurent dans le monde du fait de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, deux sont africaines.
Le Bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) Afrique a tenu une réunion avec ses partenaires pour aboutir à un consensus sur l’agenda de la santé et des droits sexuels et reproductifs (SDSR) pour réduire la mortalité maternelle sur le continent. Cette réunion visait également à discuter de la mise en œuvre effective de la directive de l’OMS sur la prise en charge de l’avortement conformément à la législation des pays membres, a indiqué le Bureau. Il s’agissait aussi d’élaborer un ensemble de recommandations pour lutter contre cette mortalité en Afrique qui a enregistré 200 000 décès maternels parmi les 303 000 survenus dans le monde en 2017.
Les recommandations permettront de remédier à cette situation « afin qu’aucune femme ne meure en donnant la vie et qu’aucune violence à l’égard des femmes et des filles ne soit tolérée sur le continent », a-t-on précisé. La plupart des décès maternels en Afrique sont dus aux hémorragies, aux troubles hypertensifs gestationnels, à l’avortement à risque, aux infections et au travail obstrué à l’accouchement. Près de la moitié des décès sont dus aux complications hémorragiques et à l’hypertension. Le Bureau est en train d’élaborer un plan d’action régional accéléré pour mettre fin à la mortalité maternelle évitable due à l’hémorragie et de mettre à jour l’Agenda régional 2012 pour les SDSR.
L’OMS, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), l’UNICEF et ses partenaires, soutient les États membres « pour faire en sorte que toutes les femmes et les filles aient accès à des services de santé de qualité et en temps voulu », a-t-on ajouté. L’avortement à risque est responsable de 16 pour cent de tous les décès maternels, avec des variations d’un pays à l’autre en fonction du niveau de restrictions qui lui sont imposées. En plus de l’UNFPA et de l’UNICEF, d’autres partenaires ont participé à la réunion dont notamment l’Agence suédoise pour la coopération au développement (SIDA).