L’événement s’inscrit dans le cadre du suivi de la « Déclaration de Niamey » sur la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains et réunit des acteurs de haut niveau.
La capitale sénégalaise Dakar accueille, du 10 au 12 mai, une Conférence régionale de haut niveau sur la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants en Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette réunion est co-organisée par le ministère sénégalais de l’Intérieur et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), avec le soutien financier de l’Union européenne (UE). Elle s’inscrit dans le cadre du suivi de la « Déclaration de Niamey » relative à la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des personnes, a indiqué l’ONUDC qui assure le Secrétariat du Mécanisme permanent de suivi de cette Déclaration.
La Déclaration de Niamey a été adoptée, le 16 mars 2018, par 14 ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères de pays d’Afrique de l’Ouest et d’Europe, ainsi que l’UE et des organisations internationales. Les signataires : des pays d’origine, de transit et de destination, se sont engagés à lutter contre ces crimes, en renforçant la collecte de données, la coopération judiciaire internationale, la coopération entre les services répressifs et le contrôle des frontières notamment celles des pays d’origine et de transit. La Conférence de Dakar rassemblera les hauts représentants et les points focaux de chaque pays partie à la Déclaration de Niamey, ainsi que des organisations membres et partenaires techniques.
Ceux-ci aborderont les différentes avancées dans la mise en œuvre des recommandations de la Déclaration, et valideront aussi les prochaines étapes en la matière. Le Mécanisme permanent de suivi de la Déclaration de Niamey garantit que les engagements des États parties pris dans le cadre de cette Déclaration soient effectivement mis en œuvre. Il bénéficie du soutien financier de l’Allemagne, de la Côte d’Ivoire, de la France, du Niger, des Pays-Bas et de l’Union européenne. Le trafic illicite de migrants est une infraction consistant à aider une personne à passer illégalement une frontière ou à séjourner illégalement dans un pays afin d’en retirer un avantage financier ou matériel, selon la définition de l’UNODC.
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), la traite des êtres humains (ou traite des personnes) désigne généralement le processus par lequel des personnes sont placées ou maintenues en situation d’exploitation à des fins économiques. Ces personnes peuvent être victimes de la traite au sein d’un pays, ou à l’échelle internationale pour diverses fins, y compris le travail forcé et l’exploitation par le travail dans des usines, des fermes et chez des particuliers, l’exploitation sexuelle, le mariage forcé et le prélèvement d’organes, précise l’agence onusienne spécialisée.