La formation doit aider les bénéficiaires à s’intégrer socio-professionnellement après avoir purgé leur peine de prison. Ils reçoivent un diplôme reconnu par l’État algérien.
Des détenus de l’établissement pénitentiaire et de rééducation de Mostaganem, une wilaya (province) située au Nord-ouest de l’Algérie, suivent une formation en « aquaculture intégrée avec l’agriculture », en vue de leur insertion socioprofessionnelle, une fois leurs peines purgées. Initiée par la Direction provinciale de la pêche et des ressources halieutiques, cette formation est encadrée par des professeurs spécialisés de l’Institut de technologie des pêches et de l’aquaculture d’Oran, est un établissement public, a rapporté l’Agence de presse algérienne (APS).
Elle permettra aux bénéficiaires d’obtenir un diplôme agrée en aquaculture intégrée avec l’agriculture et de s’intégrer professionnellement et socialement après avoir purgé leurs peines, selon le directeur de wilaya de la pêche et des ressources halieutiques, Abdelhafidh Zenasni, cité par l’APS. Le premier groupe composé de vingt détenus, bénéficie de cours théoriques et pratiques dispensés dans le même établissement de rééducation, où des bassins ont été installés pour l’élevage du tilapia rouge à haute importance nutritionnelle, a-t-il indiqué.
L’établissement pénitentiaire et de rééducation de Mostaganem exploitera les eaux de ces bassins pour l’irrigation agricole de son exploitation, a-t-il ajouté. En 2021, le Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA), a annoncé que plus de 270 projets d’aquaculture sont en cours de réalisation en Algérie. Ces investissements, qui seront réalisés à moyen terme jusqu’en 2022, permettront de produire 111 000 tonnes de différents types de poissons, dont 105 000 tonnes de l’aquaculture marine et 6 000 tonnes de l’aquaculture d’eau douce, et créer 24 000 postes d’emplois, d’après la même source.