L’Italie, pourvoyeur des installations, insiste sur la nécessité de passer de la gestion des catastrophes à la gestion des risques.
Le gouvernement italien a remis à la Commission de l’Union africaine (CUA) les installations de la Salle de Situation du Système africain multirisque d’alerte précoce et d’action rapide (AMHEWAS) pour la réduction des risques de catastrophe en Afrique. L’initiative est financée par l’Agence italienne de coopération au développement (AICS) à hauteur de 5,5 millions de dollars pour renforcer les capacités de l’Afrique à collecter, échanger et analyser les données relatives aux systèmes d’alerte précoce multi-catastrophes, a annoncé le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNDRR).
La Salle de Situation AMHEWAS établie à Addis-Abeba est une extension de deux autres salles, l’une à Nairobi appelée « Salle de situation du Centre des opérations en cas de catastrophe » et l’autre à Niamey appelée « Salle de situation multi-conseils ». La remise des installations s’inscrit dans le contexte du Programme continental dénommé « Renforcement des systèmes d’alerte précoce et de gestion des risques transfrontaliers en Afrique ». AMHEWAS est principalement financé par l’Italie et la Suède.
La vice-ministre italienne des affaires étrangères et de la coopération internationale, Marina Sereni a noté, lors de la cérémonie de remise des installations, que l’exposition aux risques augmentait en raison du changement climatique, de l’urbanisation et de l’utilisation non durable des terres. « Nous devons passer de la gestion des catastrophes à la gestion des risques », a-t-elle insisté. Pour augmenter substantiellement la disponibilité et l’accès aux systèmes d’alerte précoce multirisques, la Salle de Situation produit déjà des données pertinentes deux fois par semaine et des rapports de situation sur les catastrophes en cours, a rappelé la CUA.
La déclaration de Nairobi de 2021 sur les risques de catastrophe (2015-2030) en Afrique, évoque les pertes en vies humaines et en moyens de subsistance, les dommages aux infrastructures et les déplacements de populations – exacerbés par le Covid-19 – le changement climatique, la dégradation de l’environnement, l’urbanisation rapide et non planifiée, la pauvreté, l’inégalité et les conflits, y compris la vulnérabilité et l’exposition disproportionnées des femmes et des filles.