« Qu’après toutes les démarches entreprises, la guinéenne n’a jamais été en contact avec le virus d’Ebola sur la terre ivoirien ». Cette annonce a été faite par le directeur général de l’ANSS lors d’une conférence de presse animé ce mercredi 1er septembre 2021 à Conakry en présence du représentant de l’organisation mondiale de la santé.
Pour rappel, la déclaration du virus Ebola sur la guinéenne venant de Labé destination Côte d’ivoire date, le 12 d’août dernier.
Dans sa communication, le directeur général de l’ANSS, Dr. Sakoba Keitaa expliqué que : « L’OMS a répondu favorablement à notre requête de ré confirmation pour une clarification du statut de la patiente guinéenne qui avait été diagnostiquée. C’était pour lever tout doute dans les règles de l’art, selon les exigences de la science. Donc pour nous, c’est la science qui a gagné, cela nous a permis d’apprendre.
On va tirer les leçons pour que ce genre d’erreur se réduise et qu’on puisse régler le problème dans la fraternité, la coopération et éviter de culpabiliser tel ou tel. C’est cet esprit qui m’anime. Les collègues de la Côte d’Ivoire sont nos collaborateurs. Plus de 20 ans, je connais certains à travers les forums. Ce n’est pas à partir d’une seule divergence que nous devons briser tous ces liens séculaires ».
Pour le représentant de l’OMS en Guinée dans chaque événement il y a des leçons à apprendre. Il n’y a pas de riposte parfaite, il n’y a pas de préparation parfaite. L’émotion et la préoccupation prennent souvent le dessus dans les cas de maladie virale, hémorragique. C’est très frappant. Une fois qu’une déclaration est faite par un État membre à l’OMS, tous les moyens disponibles doivent être mis en place dans le pays, dans les pays voisins et même au niveau global. C’est ce qu’on appelle le principe de non regret. Après si on se rend compte que ce n’était pas le cas, c’est possible de rétrograder la réponse. Mais initialement tous les moyens disponibles sont mis en branle pour répondre à la situation qui peut être explosive. D’où l’émotion qui a été très grande à Abidjan y compris au niveau des médias. Donc ajoute-t-il, la demande que la Guinée a faite est tout à fait en lien avec le règlement sanitaire international.
« Il est demandé à un pays qui fait une déclaration de s’assurer que les centres d’excellence dans le domaine des maladies à virus hémorragiques, sont saisis pour une triangulation et une confirmation. Je crois que c’est ce qui a été fait », conclu-t-il
Il est à rappeler que la maladie à virus Ebola est une maladie sévère, souvent fatale, qui affecte les humains et les autres primates. Les taux de létalité ont varié de 25 % à 90 % lors des précédentes épidémies. Afin de prévenir la propagation d’Ebola, il est important d’agir de toute urgence.
Aboubacar II Sylla