C’est en présence des honorables députés de la 9eme législature que le ministre du budget, Mr Ismaël Dioubaté accompagné par les cadres de son département ont procédé ce jeudi 26 août 2021 à l’hémicycle du palais du peuple à la présentation de la loi de finances rectificatives (LFR) 2021. C’était en présence du président Damaro Camara ainsi que d’autres personnalités.
L’objectif’; réviser les objectifs budgétaires fixés dans la loi de finance initiale pour être en phase avec la déclaration de politique générale du premier ministre dans le cadre de la nouvelle dynamique de »Gouverner autrement »
En outre, Ismaël Dioubaté, ministre du budget a d’abord remercié les honorables députés pour leur travail consenti au progrès de ce pays. » Cette nouvelle dynamique de gouvernance, s’articule autour des points ci-après : la restructuration de l’administration; le contrôle et les audits concernant les ressources affectées aux collectivités et communautés à la base; l’amélioration de la qualité de vie dans la zone spéciale de Conakry et; les initiatives et programmes en faveur des jeunes et des femmes. Pour matérialiser cette volonté du chef de l’État, le gouvernement a signé de performance avec les différentes régies financières dont l’objectif est le doublement des recettes à l’horizon fin 2022 ». A-t-il rappelé.
Plus loin, il dira que. En matière de dépenses publiques, la priorité demeure la recherche de l’efficience et de l’efficacité pour une amélioration substantielle des conditions de vie des guinéens. Ainsi les effets de la pandémie du COVID-19 continuent à se faire ressentir sur les activités économiques avec l’apparition de nouveaux variants. C’est dans cette optique que le gouvernement a renforcé les mesures liées aux barrières sanitaires combinées avec l’intensification de la campagne de vaccination. Au niveau budgétaire, les hypothèses macroéconomiques révisées pour le reste de l’année visent un taux de croissance de 5,2% du PIB, un taux d’inflation moyen de 10,9% et une pression fiscale de 14,11% contre respectivement 5,5%, 8% et 13% en loi de finances initiale.
Sur le volet recettes, le ministre du budget précise qu’une hausse de 1% du PIB est constatée sur les recettes fiscales due essentiellement à la mise en œuvre des contrats de performance signés par les régies de recettes. Quant aux dépenses, elles augmentent de 1, 17% du PIB, s’expliquant principalement par : le recrutement de 1500 fonctionnaires de police et de la protection civile non budgétisés en LFI; la forme augmentation du salaire des magistrats accordé par les différents décrets du président de la république; la prise en charge des primes d’incitation des enseignants en situation de classe suivant le protocole d’accord du 10 janvier 2020; les engagements et la prise en charge des contractuels de l’État nommés par décret et arrêté conjoint ; la dépréciation du franc Guinéen par rapport aux devises étrangères qui impacte le niveau de dépenses de personnels des représentations diplomatiques et des experts étrangers ; l’augmentation des subventions en faveur de l’électricité de Guinée ; les ajustements sur la date viagère(pension civile militaire) , le relèvement du niveau de transferts accordé à l’agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES) et la prise en compte de la première tranche au titre de l’année académique 2020-2021 des bourses d’entretien des étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur et le fonctionnement des Universités publiques et des instituts de recherche ; la prise en compte des dépenses prioritaires dans le cadre de la réalisation des travaux d’urgence au titre du programme d’entretien routier.
Les prévisions de recettes du budget de l’État sont estimées à 25 783, 96 milliards contre une prévision initiale de 23 511,64 milliards, soit une augmentation de 2 272, 31 milliards (9,66%). Cette prévision des recettes indique que les recettes fiscales hors BAS (FNDL FODECON et RSU) augmentent de 2 320,42 milliards (11, 53%) dans le projet de budget révisé par rapport à la loi de finances initiale. La hausse des recettes fiscales est imputable aux impôts sur les biens et services, aux impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales, aux impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital, aux impôts sur le patrimoine et aux autres recettes fiscales. Toutefois, cette hausse est atténuée par la baisse constatée au niveau des impôts sur les salaires et la main d’œuvre. Elles sont financées par les ressources intérieures à hauteur de 2 583 69 milliards (29, 51%) et les ressources extérieures pour 6 171, 37 milliards (70,49%).Elles représentent 29,86% des dépenses totales et 5, 30 % du PIB contre respectivement 29,97% et 5,03% en LFI.
A rappeler que pendant les prochains jours, les députés vont examiner ce projet de Loi de finances rectificatives (LFR) 2021 avant son adoption.
Aboubacar II Sylla