L’annonce de l’augmentation des tarifs à la pompe a provoqué une levée de boucliers au sein de l’opposition. Pour limiter la grogne, le gouvernement met en avant le contexte international et les accords conclus avec les transporteurs.
Depuis ce jeudi 4 août, le prix du litre de carburant à la pompe en Guinée est passé de 9 000 à 11 000 francs guinéens (de 0,77 à 0,94 euro), soit une hausse de 2 000 francs. Les autorités la justifient par la hausse du cours officiel du baril sur le marché international, où il a frôlé les 77 dollars.
En juin, la nouvelle de l’augmentation du prix du carburant avait occasionné une ruée vers les stations-service, provoquant une pénurie artificielle et un renchérissement indu. Les automobilistes qui avaient rempli leur réservoir et les vendeurs au marché noir qui disposaient de stocks de sécurité ont dû par la suite revendre le carburant au prix officiel, donc à perte.
En juin, les rumeurs s’étaient matérialisées plus vite que la décision officielle, retardée visiblement par un manque de consensus des acteurs impliqués, au premier rang desquels le syndicat des transporteurs. Cette fois, la hausse en a pris plus d’un de court.
« Cette décision était attendue depuis un moment, mais son annonce a été repoussée afin de mener au préalable des concertations avec les acteurs impliqués et d’envisager des mesures d’accompagnement pour éviter que le pouvoir d’achat des Guinéens ne se trouve affecté, notamment dans les transports, explique à Jeune Afrique Tibou Kamara, porte-parole du gouvernement. Il fallait que la décision soit concertée et librement acceptée par les acteurs du secteur, notamment le syndicat des transporteurs, particulièrement concernés par le réajustement des prix », renchérit-il.
Reçus par Alpha Condé
JA