La création de ce dispositif a été validée le 7 juillet en conseil des ministres. Une décision à rebours de celle du gouvernement précédent, qui estimait le temps imparti trop court pour le mettre en place.
« La création de l’organe unique de gestion des élections permettra de minimiser les contestations post-électorales ». Le 15 juillet, alors qu’il défendait sa feuille de route devant le Nigérian Victor Adeleke, représentant de la mission du Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine (UA), le nouveau chef du gouvernement malien, Choguel Kokalla Maïga, l’a rappelé : la création d’un organe unique de supervision et de gestion en vue des quatre scrutins prévus en 2022 – présidentiel, référendaire, législatif et communal – est une priorité de la transition. Pourtant, elle avait un temps été mise en suspens, le précédent gouvernement affirmant craindre que sa mise en place ne retarde les élections prévues à l’issue de la transition.
Chouguel Maïga en a fait une de ses priorités. Elle figurait d’ailleurs au sommet de la liste des revendications du M5-RFP, dont le comité stratégique était dirigé par l’actuel Premier ministre, avant qu’il ne prenne son poste à la primature, le 7 juin. Réclamé de longue date par une partie de la classe politique et de la société civile, cet organe unique doit se substituer au triumvirat qui régit aujourd’hui l’organisation des scrutins au Mali : la Commission électorale indépendante (Ceni), chargée de superviser le scrutin, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), qui l’organise, et la Délégation générale aux élections (DGE) en charge du fichier électoral. Un système qui a, à maintes reprises, prouvé son inefficacité.
JA