Ce samedi 03 juillet 2021, les membres du CSO AWARDS Guinée ont organisé une rencontre avec des Organisations de la Société Civile guinéenne à Conakry. L’objectif échanger sur les préparatifs de la cérémonie de reconnaissance des acteurs qui luttent contre Covid-19 et l’insalubrité en les décernant un prix.
Au sortir de la réunion, Mabinty Soumah, la présidente de l’ONG Femmes Engagées pour la Salubrité (FES), membre de la Fédération des Gestionnaires de Déchets de Guinée et de la Coalition Femme et Paix de Guinée est revenue sur le projet CSO AWARDS Guinée avant de parler de son entreprise d’assainissement. Lisez !
Africavision7.com : Votre appréciation de l’organisation CSO AWARDS 2020 ?
Mabinty Soumah : CSO AWARDS est une très bonne initiative dans la mesure où il met en lumière des acteurs qui se battent dans la lutte contre des épidémies et l’insalubrité dans notre chère Guinée. Je pense qu’il est important de booster ce genre d’initiative en les encourageant. Ça va attirer l’attention de l’Etat guinéen mais aussi des partenaires sur ce que ces héros font sur le terrain.
Vous savez, nous acteurs de la société civile, ce que nous faisons en général, on le fait sans s’attendre à une récompense. Oui, on le fait parce qu’on se dit c’est un devoir de le faire. Nous nous battons pour nos communautés, pour le bien-être de chaque Guinéen.
Bien. Parlez-nous de votre ONG ?
L’ONG Femmes Engagées pour la Salubrité (FES) est une organisation à 99% constituée de femmes qui se battent dans les domaines du développement durable à travers les questions de protection de l’environnement et de l’assainissement.
Nous œuvrons beaucoup dans tout ce qui concerne la salubrité en milieu scolaire. D’ailleurs au cours de l’année 2020, nous avons pu renouveler avec l’appui des partenaires des latrines de deux écoles publiques de la Capitale.
Il est vrai que nous donnons la priorité aux écoles publiques parce que c’est souvent dans ces établissements qu’il y a plus de problèmes.
C’est pourquoi, le projet pilote concerne les cinq communes de la capitale en ce moment Coyah et Dubréka ne faisaient pas partir du Grand Conakry.
Des activités sont déjà faites dans la commune de Kaloum plus précisément à l’école primaire du Centre. Nous avons fait aussi des réalisations dans la commune de Matam à l’école de Madina Cité.
A travers les questions de salubrité, nous faisons beaucoup dans tout ce qui est éducation, information, sensibilisation et communication. Nous en faisons énormément et c’est dans ce sens que nous avons élargi nos aides dans les orphelinats, les centres des réinsertions mais aussi auprès des populations vulnérables et tout pour parler des questions de salubrité.
L’abonnement au niveau de PME, comment ça se passe ?
En ce qui concerne l’abonnement aux PME, c’est un vrai casse-tête. Nous passons par les sensibilisations. Cette phase demande aussi des approches selon les personnes et leur situation.
Quand les gens ont du mal à joindre les deux bouts, à pouvoir gérer la dépense quotidienne, c’est un peu difficile de venir leur imposer un abonnement à une PME.
Donc, nous continuons cette sensibilisation en les organisant en groupe pour que ce problème puisse être résolu. Parce qu’effectivement, on ne peut pas vivre avec les ordures et avoir une vie saine. L’assainissement se fait tous les jours sinon, on tombe dans les problèmes de santé publique.
Un mot à la population de Conakry ?
Juste rappeler à nos concitoyens que la gestion des ordures, demande l’implication de tout un chacun et à tous les niveaux.
Les citoyens doivent continuer à avoir un comportement civique et responsable. Et, nos sœurs et mères doivent se rappeler que quand les enfants tombent malades, elles sont les premières inquiétées. Elles sont les maitresses de maison. C’est à leur niveau, je lance cet appel. Ne vous fatiguez jamais.
Des efforts sont consacrés mais pour que ça soit plus visible, il faut que les populations comprennent que notre bien-être est lié à la santé de notre milieu débarrassé de toute ordure.
A l’endroit de l’Etat guinéen ?
A l’endroit de l’Etat, c’est de donner un peu plus de force aux Organisations de la société civile pour les permettre de travailler de plus parce que quoi qu’on dise, on ne se substitue pas à un Etat, à un Gouvernement ou à un Ministère non. Nous venons apporter notre aide par rapport aux initiatives qui sont déjà là et au programme étatique. Donc, c’est de nous encourager, nous donner de coudées franches, des autorisations en nous facilitant la tâche afin que nous puissions les aider parce que c’est du domaine de l’Etat.
Une interview réalisée par Aboubacar Sidiki Touré
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