Dans le but d’informer la population guinéenne et les partenaires au développement de la situation actuelle du système de la santé du pays, sur les programmes de vaccination et de promotion de la santé communautaire, le ministre de la Santé Rémy Lamah a animé ce vendredi 02 juillet 2021 à Conakry une conférence de presse en présence d’une forte délégation et l’OMS, Unicef, Fondation Gatte et tant d’autres dans le but d’expliquer l’importance de la vaccination.
« La pandémie de Covid-19 à un impact majeur sur la continuité des soins de santé primaires, particulièrement la vaccination, la perturbation des services de vaccination augmente le risque de survenue des maladies évitables par la vaccination (MEV) et de flambées épidémiques. C’est ainsi que GAVI avec les partenaires de l’alliance soutient les actions visant à restaurer et adapter les services de vaccination, à rattraper rapidement et en toute sécurité les enfants manquants, tout en jetant les bases d’un renforcement global du programme de vaccination.
L’analyse des données des centres de santé sur l’impact de la covid-19 sur le PEV de routine au début de la pandémie, indique que les couvertures vaccinales ont baissé pour la plupart des antigènes entre 2019-2020 en particulier au cours du premier semestre pour les deux années. A ce titre, on note une tendance à la baisse de la couverture vaccinale pour les antigènes traceurs BCG et DTP3 avec une couverture d’environ 60% entre mars et juin, la tendance est progressivement revenue à la hausse (couverture supérieur à 80%) », explique-t-ils les conférenciers
Pour le ministre médecin Remy Lamah, y a un engagement des communautés qui fait défaut pour la nécessité de sensibiliser. Et ajoute : « C’est pour cela qu’on n’a décidé de mettre en place la santé communautaire en recrutant naturellement les relais communautaires qui vont être auprès des communautés dans le cadre de la sensibilisation. Il y a aussi les élèves de la santé communautaire qui sont sortis dans les écoles communautaires qui également était un des maillons essentiels à cette activité. Aujourd’hui, dans les postes de santé, la vaccination se passe très bien. Pour la vaccination, on a effectué un déplacement dans les structures sanitaires pour aller s’enquérir des réalités du terrain, par endroit, dans certains hôpitaux, il y avait un manque d’équipements. Donc on était obligé de jouer un très rôle pour résoudre ce problème ».
Pour les dysfonctionnements rencontrés sur le terrain, le ministre a évoqué qu’il y avait entre autres : Manque des vaccins dans les hôpitaux, absence des personnels dans les centres de santé au niveau des régions reculés, la chaîne de froid par endroit souvent n’était pas de bonnes qualité qui faisait impacté la négativement sur la vaccination, manque de moyens.
Quant aux partenaires, ils nous ont laissé entendre ceci : « C’est une tournée qui a été édifiante et très fructueuse qui a apporté des résultats au plan programmatique. La santé revient vraiment au centre de l’agenda du développement au centre de l’engendre de la sécurité humaine. S’il y avait vraiment une seule chose à faire actuellement dans le monde en matière de santé publique, ça serait de vacciner les gens. Nous avons montré avec la déclaration de fin l’épidémie Ebola que la Guinée était dotée d’un mécanisme plus fiable pour faire face aux urgences sanitaires. En 4 mois, les chaînes de transmission ont pour le moment été interrompues, et nous sommes dans la période de 90 jours de consolidation avec un accent sur la surveillance à base communautaire ».
Aboubacar II Sylla